Oeil-de-Nuit est le réel Roi. Le Fou versus la Femme Pâle : le combat du siècle. Oh Malta, Malta, Malta. Gloire au dragon fou Glasfeu. Les Anciens ne sont que des gosses. Keffria, tu remontes dans notre estime. Il était une fois Clerres.

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Petit-Furet dans la légende

Il existe des personnages qui paraissent anodins et qui ont un grand impact sur l’histoire. Il existe des personnages qui accomplissent des ...

lundi 24 novembre 2025

[Ursula K. Le Guin] Le Sorcier de Terremer / Quelques extraits que j'apprécie

  • À propos de la sorcière de Dix-Aulnes : mais comme c’était une ignorante au milieu d’ignorants, elle utilisait souvent ses talents à des fins stupides et douteuses. Elle ne savait rien de l’Équilibre et du Modèle que connait et respecte le véritable magicien, et qui l’empêchent d’avoir recours à ses sortilèges du moins que la nécessité ne s’en fasse absolument sentir.
  • Ged : il avait lu sans la moindre lumière, dans l’obscurité. Il lui était maintenant impossible de distinguer les runes quand il regardait la page; Et pourtant, l’horreur ne faisait que grandir en lui, et semblait le tenir ligoté à sa chaise. Il avait froid. Jetant un regard par-dessus son épaule, il vit que quelque chose était tapi près de la porte fermée, une tache d’ombre informe, plus sombre encore que l’obscurité.
  • Ged quand il est au Tertre de Roke : il savait qu’en cette nuit, en ce lieu obscur et enchanté, son pouvoir était plus grand que jamais, si grand qu’il en tremblait et parvenait à peine à contenir le sentiment de force qui l’envahissait (…) sous ses pieds, il sentait les racines s’enfoncer toujours plus profondément dans les ténèbres, et au-dessus de sa tête il voyait briller les feux stériles et lointains des étoiles. Entre les deux, toute chose était à ses ordres, prête à obéir. Il se tenait au centre du monde.
  • Le Maître Appeleur à Ged : La vérité, c’est qu’à mesure que le véritable pouvoir d’un homme grandit et que ses connaissances s’étendent, le chemin qu’il peut suivre se fait toujours plus étroit, jusqu’à ce qu’il n’ait finalement plus d’autre choix que de faire ce qu’il doit faire, et le faire pleinement…
  • Yevaud à Ged : Qu’est devenue la cupidité des hommes ? Au temps jadis, dans le Nord, les hommes adoraient les pierres brillantes… 
  • Ged : chaque fois qu’il prononçait le nom du dragon, c’est comme s’il avait tenu l’immense créature au bout d’une laisse longue et fine qui se resserrait autour de son cou. Dans le regard du dragon rivé sur lui, il devinait une infinie malice et une expérience séculaire des hommes.
  • Lorsque Ged s’éveilla, il resta longtemps allongé, uniquement conscient du plaisir qu’il éprouvait d’avoir pu se réveiller alors qu’il ne s’y attendait pas.
  • Quand les noires créatures ailées de la Cour de Terrenon fondirent sur lui et qu’il frappa leurs grandes ailes, son bâton ne fut entouré d’aucune flamme rouge maléfique ; il se mit simplement à resplendir d’un feu de mage blanc, celui qui ne brûle pas mais qui repousse les ténèbres.
  • Ged à Ogion : Je suis revenu auprès de vous tel que j’étais lorsque je vous ai quitté : un pauvre imbécile.
  • Vesce à des villageois : Je suis votre mage. Mais il est temps que vous vous rappeliez une chose : bien qu’étant serviteur, je ne suis pas votre serviteur. Je reviendrai lorsque je serai libre de revenir ; en attendant, adieu !

mercredi 19 novembre 2025

La relation entre Sydel et Sire Doré

Adieu le Fou, bonjour Sire Doré ! Le bouffon du roi Subtil a été remplacé par un excentrique noble, prétendument venu du Sud. Ce n’est pas un simple changement d’apparence physique, c’est aussi une transformation dans le comportement. Sire Doré est un noble riche qui aime le montrer, qui aime être remarqué, et qui séduit. La pauvre Sydel en fera les frais. Mais, il faut dire que la jeune femme avait peu de chances de lui résister, elle qui n’avait connu que les frustres réjouissances de sa maisonnée.


Pour tous les observateurs, Sydel est promise à Civil. Tout laisse croire que les deux vont se marier. Sydel n’est pas de cet avis. Elle montre sa disponibilité à Sire Doré en répondant à ses avances. Et, pour montrer clairement la chose, elle lui a dit qu’ils « étaient amis d’enfance et qu’il n’y avait absolument rien entre eux ». Les deux familles des jeunes gens ont beau s’être mis d’accord, cela ne pèse rien quand Sire Doré fait son entrée en jeu.

Il est incontestable que Sydel est charmée par Sire Doré. Elle est attirée physiquement par lui. Si elle est terne et effacée quand il n’est pas présent, elle change d’attitude dès qu’il apparait (« elle fut comme transfigurée ; son visage se mit à rayonner comme une lanterne dans l’obscurité »). 


Et, Sire Doré en profite. Bien entendu, il ne fait pas ça pour réellement charmer la jeune femme mais parce que cela doit permettre à Fitz et lui de progresser sur l’enquête de la disparition de Devoir. Sydel n’en a pas conscience tant elle est impressionnée. Sire Doré la mène par le bout des doigts : « il n’accorda pratiquement plus aucun intérêt à quiconque, sauf à Sydel sur laquelle il concentra tout son charme ». Sire Doré (Le Fou) sait être charmant quand il le faut, il a envoûté tant de gens par ses paroles, il sait aussi le faire avec son corps (« il sourit, elle rougit »).

Tom Blaireau (Fitz) assiste à tout cela en étant à la fois effrayé et fasciné. Il a peur pour la sécurité physique de son ami, peur qu’un Civil frustré lui saute dessus mais il est également impressionné par les techniques de séduction. Il voit la façon dont Sydel bénéficie de la grâce de Sire Doré. C’est presque comme si elle connaissait ses premiers émois amoureux. La pensée de Fitz ne laisse pas de place au doute : « Sydel se nourrissait de l’attention de Sire Doré et s’épanouissait à sa chaleur ; et, en l’espace de quelques instants son admiration d’adolescente (…) avait laissé la place à l’intérêt et à l’attirance d’une femme pour un homme ».


Fitz et les autres s’interrogent. Ils savent que Sire Doré pourrait prendre la virginité de la jeune femme s’il le désire (« s’il frappait à sa porte cette nuit, elle le laisserait entrer sans hésitation »). Cela créerait bien entendu un scandale, même si Sire Doré est un noble. Car, il reste un étranger et rien ne laisse supposer de ses bonnes intentions ou de sa compréhension des moeurs locales. Laurier, une femme qui accompagne Fitz et Sire Doré, a la même réflexion (« il va trop loin »). 


D’autres sont encore plus en colère comme Lebven, un domestique du domaine de Myrteville. Proche de Civil et Sydel, il est scandalisé par le spectacle qui se joue ses yeux. Il voit bien que Sydel ne peut rien faire pour sortir de l’emprise du noble et que c’est ce dernier qui a toutes les cartes en main. Il s’interroge alors sur la sincérité et la pureté des intentions de Sire Doré : « comptait-il voler la promise de Civil et lui faire mener grand train à la cour, dans une aisance bien au-delà de son rang ? Etait-ce un coureur de jupons, et ne faisait-il que s’amuser avec les sentiments de Sydel ? »


Qu’en pense Sire Doré ? Il n’a aucune intention de mettre Sydel dans son lit ou l’épouser. Il ne cherche pas à rompre l’engagement entre Sydel et Civil. C’est simplement un dégât collatéral. L’excuse est un peu facile et hypocrite. Car, après tout, il a montré à Sydel la possible existence d’une autre vie et rien ne laisse croire qu’elle voudra revenir à son ancienne. Quand il dit que « les gamines de âge sont pareilles à des chatons qui bondissent sur des brindilles pour s’exercer à la chasse ; les uns comme les autres ignorent encore le sens de leurs actes », c’est un peu comme s’il fuyait ses responsabilités. 


En tout cas, Civil n’a pas digéré ce qui s’est passé. Bien plus tard, sa situation a changé : Civil est devenu un proche du prince Devoir et fait partie de ceux qui l’accompagnent alors qu’Elliania a défié le prince de tuer le dragon enfoui dans les glaces d’Aslevjal. Civil observe Sire Doré avec méfiance. Très vite, cela laisse place à de colère et à de l’agressivité physique. On voit que Civil n’a pas oublié tout le mal causé par Sire Doré : « prétendriez-vous que n’éprouviez aucune attirance physique pour elle et n’aviez pas de visées sur sa chair quand vous avez anéanti la confiance qui nous unissait, elle et moi ? » Là encore, Sire Doré semble se défiler. Il lui répond qu’ « elle ne vous pas avait pas vraiment choisi ». Il insiste en disant que « vous vous trouviez là, et ses parents approuvaient votre relation, rien de plus ». Il ose même dire qu’il a presque libéré Sydel d’une possible prison (« quand je suis intervenu, qu’elle a senti la possibilité d’un choix… »). Sire Doré ne ressent donc aucune réelle culpabilité d’avoir charmé Sydel ou même d’avoir brisé ce qu’il y avait entre Sydel et Civil. Selon lui, cela n’a fait que montrer que leur lien n’était pas très solide ou sincère.

Petit billet # 2 [George R.R. Martin] Yi Ti

On sait bien peu de choses du lointain Est, du lointain Orient. Tout ce qui est rapporté mélangent rumeurs et légendes. Il est très compliqué de distinguer le vrai du faux, de séparer le mythe et la réalité. Pour autant, une tendance semble se dégager : Yi Ti serait un endroit où tout est trouvable, même des choses qui dépassent l’imagination.

Xaro Xhoan Davos, pourtant un homme possédant beaucoup de choses venant de partout à travers le monde, parle de Yi Ti en termes élogieux. Ses mots laissent entendre que Yo Ti est un endroit merveilleux dépassant l’entendement. Là-bas, il proposerait à Daenerys de « chercher la cité rêveuse des poètes et siroter le vin de la sagesse dans un crâne humain ».


Yi Ti serait le dernier repaire des créatures magiques, de ces animaux qui ont quitté Westeros, un endroit où les gens sont surpris simplement parce qu’ils voient un loup-garou. Daenerys a entendu des rumeurs qui disent que « les manticores hantaient toujours (…) l’archipel de Jade, et dans la jungle de Yi Ti pullulaient encore les basilics ». Mollander, lui, tend à croire que même un dragon serait banal à Yi Ti (« les dragons doivent être le moindre des trucs qui risquerait d’époustoufler un visiteur à Qarth comme à Asshai et à Yi Ti, des trucs dont nous n’avons jamais seulement rêvé par ici »). D’ailleurs, on peut noter que c’est tout l’Est lointain qui semble totalement méconnu, pas uniquement Yi Ti.

Si on en sait très peu sur Yi Ti, c’est que l’endroit est loin. Il est éloigné même si le commerce peut exister. Jorah Mormont affirme que « peu de caravanes empruntent cette voie, certes, mais il y a de grands royaumes à l’est et des cités pleines de merveilles. Yi Ti, Qarth, Asshai-lés-l’Ombre…


Enfin, on peut supposer qu’il existe une culture commune à ce monde, ou en tout cas un semblant de culture commune, si on se base sur la religion et plus précisément le concept du Dieu Multiface. Il est présent partout : de Yi Ti à Westeros. On peut lire qu’ « à Qohor, il est la Chèvre Noire, à Yi Ti Le Lion de la Nuit, à Westeros l’Etranger. Tous les hommes doivent finalement s’incliner devant lui, qu’ils adorent les Sept ou le Maître de la Lumière, la Lune Mère ou le dieu Noyé ».

[George R.R. Martin] Daenerys, un mythe ?

Daenerys est bien loin de Westeros. Réfugiée dans l’est, elle tente d’étendre son emprise alors que dans son royaume légitime, des prétendus rois se font la guerre et tentent de conquérir son Trône de Fer. Si son existence est connue de tous, si on sait que Aerys et Rhaella ont une fille qui a survécu, on sait bien peu de choses d’elle à Westeros. Et ce qu’on apprend sur elle se mélange à la rumeur. Il est donc difficile pour les gens du démêler le vrai du faux.


Armen, un mestre porté sur la boisson, discute des dragons. Dans sa longue énumération (« des dragons à Asshaï, des dragons à Quarth, des drageons à Meereen, des dragons Dothraki, des dragons libérant des esclaves… Chacune de ces versions diffère de la précédente »), on comprend qu’il est difficile de concevoir et de comprendre ce qui se passe à l’est. Les dragons étant des créatures sauvages, pas vues depuis des décennies à Westeros, il est difficile pour eux d’appréhender la chose. Mais, Armen, comme tant d’autres, ne fait pas que refuser l’existence de dragons ; il lui est impossible d’assimiler le dragon à une personne, et ici à Daenerys Targaryen.


Le pouvoir royal, lui, se moque totalement de ce qui se passe à l’Est. La régente Cersei, celle qui fait en réalité fonction de Reine, est obnubilée par Westeros et la consolidation de son pouvoir. Elle veut garder son emprise sur Tommen, éloigner la menace Margaery. Cela la conduit donc à négliger son devoir et à ne pas prendre en compte les informations données. Elle se moque totalement d’Aurane Waters quand il dit qu’une « étrange rumeur circule dans les docks depuis peu. Elle émane des mers de l’est. Ils partent de dragons… » Elle ne prête pas plus d’attention à ce que Qyburn (« d’Astapor, la révolte des esclaves a gagné Meereen, à ce qu’il paraîtrait. Des matelots débarqués d’une douzaine de navires parlent de dragons ».


Euron, lui, décide d’y croire. Il voit en Daenerys une façon d’affermir son pouvoir, pas seulement sur les îles de Fer ou le Nord mais tout le continent. Quand il évoque Daenerys, c’est presque en terme prophétique ; elle est celle qui doit lui permettre d’accomplir son destin (« lorsque la seiche épousera le dragon (…) le monde entier aura tout intérêt à faire gaffe »). Euron a entendu les rumeurs (« on dit qu’elle est la plus belle femme de l’univers. Elle a des cheveux d’argent doré, et ses yeux sont des améthystes ») et cela lui plaît.


Un autre personnage a un intérêt fort et sincère pour Daenerys : Aemon Targaryen. Le Mestre envoyé au mur et qui est en train de mourir n’est pas intéressé par Daenerys parce qu’elle est de sa famille. C’est un détail pour lui. S’il est obsédé par Daenerys, c’est parce qu’il est convaincu qu’elle est le prince qui est promis, la personne qui doit défaire la grande menace. Il a cette certitude quand il entend des dragons. Il affirme ainsi à Samwell que « les dragons ne sont ni mâles ni femelles (…) Daenerys est l’élue véritable, elle qui est née parmi le sel et la fumée. Les dragons le prouvent ».

Se sachant mourant, Aemon se lamente de ne pas pouvoir aider Daenerys qui doit « être conseillée, instruite, protégée ». Il ajoute que « les dragons doivent avoir trois têtes » et « je suis trop vieux et fragile pour être du nombre. Je devrais être avec elle afin de lui montrer la voie, mais mon corps m’a trahi ».

Aemon conseille alors à Samwell de se rendre à la Citadelle pour parler de Daenerys. Sa demande est simple : « Daenerys est notre espoir. Dis-le-leur, à la Citadelle. Fais toi écouter d’eux. Ils doivent lui envoyer un mestre ». Aemon montre donc toute sa foi en Daenerys qui doit mener le combat contre la nuit et l’hiver qui viennent.

Mais, à la Citadelle de Villevieille, Samwell est bien mal reçu. Sa demande est ignorée, on lui fait comprendre que les mestres n’ont aucun intérêt au retour des dragons. Marwyn, un mestre, le met en garde : « le monde que la Citadelle est en train de construire n’a pas plus de place pour la sorcellerie que pour la prophétie ou que pour les chandelles de verre, ni, à plus forte raison, pour les dragons ». Certains à Villevieille voient donc Daenerys comme une menace. Et il se peut que Marwyn fasse partie de ce groupe…


dimanche 16 novembre 2025

[RF Kuang] La guerre du pavot (éditions Acte Sud) / Quelques extraits que j'apprécie

  • Tante Fang : Garde la tête basse et fais ce qu’il te dit ; tais-toi et deviens sa petite esclave domestique jusqu’à ce qu’il te fasse confiance. Et quand ce sera le cas, commence à lui filer de l’opium. A petites doses d’abord, même si ça m’étonnerait qu’il n’ait jamais fumé. Ensuite, tu lui en donnes de plus en plus chaque jour. Fais ça le soir, juste après qu’il en a fini avec toi, pour qu’il associe toujours ça eu plaisir et au pouvoir.
  • Jun : On a quelqu’un comme toi tous les ans, un pèquenaud qui croit mériter mon temps et mon attention parce qu’il a réussi un examen (…) Ce garçon, là, dit Jun en indiquant du pouce la direction qu’avait suivie Nezha, c’est peut-être un con, mais il a tout en lui pour faire un commandant. Toi, par contre, tu n’es qu’une sale paysanne.
  • Rin : Elle raffolait des compliment, les désirait ardemment. Elle en avait besoin, et se rendait bien compte qu’elle n’était soulagée que quand on les lui accordait.
  • La neige fut plaisante à observer le temps de deux sereines minutes, avant de ne plus devenir qu’un emmerdement.
  • Rin : Parce qu’il croyait pouvoir se débarrasser de moi. Parce que j’ai envie de lui éclater la tête, à cet abruti.
  • Devant l’insistance de Kitay, Lan leur cuisina une soupe au poivre noir, mais aussi délicieuse fût-elle, Rin vécut l’expérience singulière de pleurer pendant son repas. Le jour suivant, elle passa la majeure partie de son temps assise sur les toilettes, le rectum en feu.
  • Rin (avant une bataille) : La peur enflait au fond de sa gorge, si épaisse et tangible qu’elle était proche de l’étouffer. La peur faisait trembler si violemment ses doigts qu’elle en lâchait pratiquement son épée. La peur l’amenait à oublier comment respirer. Elle devait forcer l’air à s’engouffrer dans ses poumons, fermer les yeux et compter mentalement tandis qu’elle inspirait et expirait. La peur lui donnait des vertiges et des nausées, l’envie de vomir par-dessus la muraille.
  • Qara : Un shaman doit savoir quand résister au pouvoir des dieux. On appelle ça la sagesse. Mais un dirigeant doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour sauver son pays. On appelle ça le sens des responsabilités. Quand tu tiens le sort de ta nation entre tes mains, quand tu as consenti à ton devoir envers ton peuple, ta vie ne t’appartient plus.
  • Rin (à propos du feu d’Altan) : Celui d’Altan, en revanche, prenait sa source dans une haine continuelle. C’était une brûlure lente, profonde. Rin sentait presque son goût, sa fielleuse intensité, sa tristesse ancestrale. Elle était horrifiée.
  • Golyn Niis passa d’une cité de cadavres à une cité de cendres.
  • Feylen : Maintenant que nous sommes devenus divins, tu crois que nous nous préoccupons du sort des mortels ?
  • Le Phénix : Les dieux ne veulent rien. Ils se contentent d’exister. Nous ne pouvois aller contre notre nature. Nous ne sommes qu’essence, élément. Vous, les humains, vous infligez tout vous-mêmes pour nous blâmer ensuite. Toutes les calamités ont provoquées par l’Homme. Nous ne vous forçons à rien. Nous n’avons jamais fait qu’aider.
  • Elle voulait tout oublier. Oublier la guerre, oublier ses dieux. Elle se contenterait d’exister, de savoir que ses amis étaient en vie et que le monde entier, après tout, n’était pas si sombre.