- À propos de la sorcière de Dix-Aulnes : mais comme c’était une ignorante au milieu d’ignorants, elle utilisait souvent ses talents à des fins stupides et douteuses. Elle ne savait rien de l’Équilibre et du Modèle que connait et respecte le véritable magicien, et qui l’empêchent d’avoir recours à ses sortilèges du moins que la nécessité ne s’en fasse absolument sentir.
- Ged : il avait lu sans la moindre lumière, dans l’obscurité. Il lui était maintenant impossible de distinguer les runes quand il regardait la page; Et pourtant, l’horreur ne faisait que grandir en lui, et semblait le tenir ligoté à sa chaise. Il avait froid. Jetant un regard par-dessus son épaule, il vit que quelque chose était tapi près de la porte fermée, une tache d’ombre informe, plus sombre encore que l’obscurité.
- Ged quand il est au Tertre de Roke : il savait qu’en cette nuit, en ce lieu obscur et enchanté, son pouvoir était plus grand que jamais, si grand qu’il en tremblait et parvenait à peine à contenir le sentiment de force qui l’envahissait (…) sous ses pieds, il sentait les racines s’enfoncer toujours plus profondément dans les ténèbres, et au-dessus de sa tête il voyait briller les feux stériles et lointains des étoiles. Entre les deux, toute chose était à ses ordres, prête à obéir. Il se tenait au centre du monde.
- Le Maître Appeleur à Ged : La vérité, c’est qu’à mesure que le véritable pouvoir d’un homme grandit et que ses connaissances s’étendent, le chemin qu’il peut suivre se fait toujours plus étroit, jusqu’à ce qu’il n’ait finalement plus d’autre choix que de faire ce qu’il doit faire, et le faire pleinement…
- Yevaud à Ged : Qu’est devenue la cupidité des hommes ? Au temps jadis, dans le Nord, les hommes adoraient les pierres brillantes…
- Ged : chaque fois qu’il prononçait le nom du dragon, c’est comme s’il avait tenu l’immense créature au bout d’une laisse longue et fine qui se resserrait autour de son cou. Dans le regard du dragon rivé sur lui, il devinait une infinie malice et une expérience séculaire des hommes.
- Lorsque Ged s’éveilla, il resta longtemps allongé, uniquement conscient du plaisir qu’il éprouvait d’avoir pu se réveiller alors qu’il ne s’y attendait pas.
- Quand les noires créatures ailées de la Cour de Terrenon fondirent sur lui et qu’il frappa leurs grandes ailes, son bâton ne fut entouré d’aucune flamme rouge maléfique ; il se mit simplement à resplendir d’un feu de mage blanc, celui qui ne brûle pas mais qui repousse les ténèbres.
- Ged à Ogion : Je suis revenu auprès de vous tel que j’étais lorsque je vous ai quitté : un pauvre imbécile.
- Vesce à des villageois : Je suis votre mage. Mais il est temps que vous vous rappeliez une chose : bien qu’étant serviteur, je ne suis pas votre serviteur. Je reviendrai lorsque je serai libre de revenir ; en attendant, adieu !
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