Rentrer chez soi n’est pas toujours synonyme de bon accueil. Dwalia s’en rend compte quand elle ne reçoit que des regards de défiance et aucun entrain. Pourtant, elle a été envoyée accomplir une importante mission par les Quatre et elle pense avoir réussi.
Dwalia n’a pas été envoyée seule, elle était accompagnée d’hommes et de femmes. Hors, elle ne revient qu’avec Vindeliar et Abeille qui est une inconnue pour les gens de Clerres. Cette procession limitée questionne. Un garde ne se contente pas d’être perplexe (« il prononça son nom d’un ton accusateur »), il exprime également clairement ses doutes : « tu es partie d’ici avec une garde montée de luriks. Où sont-ils, et où sont les beaux coursiers ? ». Même un simple garde se sent donc légitime pour remettre en cause Dwalia. Cela en dit long sur la façon dont elle est vue. D’ailleurs, il ne lui demande même pas comment elle va, comme si les épreuves traversées et sa situation n’avait aucune importance.
Dwalia fait face aux Quatre. Elle les prend de haut, leur parle comme si elle se considérait leur égale. Elle leur reproche leur aveuglement quant au Fou ou au traitement de son amour, Ilistore (la Femme Pâle). Pourtant, Dwalia aurait dû comprendre qu’elle devait faire preuve de retenue. Les Quatre l’accueillent sans respect. Capra est claire quand elle lui dit que « ton salut est plus une insulte qu’une marque de respect ». Capra et les autres ne vont donc pas faciliter la tâche de Dwalia.
Dwalia ne peut même pas compter sur la sympathie de Symphe. Cette dernière a beau apprécier Dwalia, elle ne peut pas laisser passer son échec et les morts des luriks. Pour Dwalia, c’est presque une trahison de voir Symphe se retourner contre elle. Symphe, elle, n’a pas le choix car l’attitude et la virulence des propos de Dwalia remettent en cause son autorité et plus globalement celle des Quatre (« Dwalia, tu es allée trop loin. Trop souvent, je t’ai permis de parler crument, mais tes insultes sont au-delà de la franchise »). Autrement dit, Dwalia a visé trop haut. Elle en paie le prix en étant fouettée et battue, presque à mort. Sa punition est commentée et appréciée par le peuple. Quand Fitz arrive à Clerres, il écoute les rumeurs et les discussions. Ce qu’il retient est que Dwalia semble « universellement détestée ». La chose n’est pas surprenante tant Dwalia suinte l’arrogance et une confiance en elle déplacée. Les quarante coups de fouet reçus sont alors vus comme mérités : des « voisins parlaient avec satisfaction de la flagellation qu’elle avait reçue pour être revenue seule ».
Dwalia est tuée par Abeille. Même dans la mort, elle ne trouve pas le respect. Sa dépouille est souillée (« on eu l’honneur de balancer Dwalia dans la fosse, et Ferb lui a pissé dessus. Cette vieille garce était plus jolie morte »). Elle n’a donc eu aucune célébration, aucune cérémonie. Son corps a été traité comme un déchet, une chose disposable.
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