A
la fin des Aventuriers de la Mer, Tintaglia conclut un accord avec
les Marchands. En échange de sa protection contre Chalcède, ils
doivent l'aider à transporter les serpents jusqu'à un site où ils
pourront renaître en tant que dragons.
S'ouvre
donc la partie « les Cités des Anciens ». Des cocons
émergent des dragons mal formés, incapables de se débrouiller
seuls, de chasser, c loués au sol avec leurs ailes atrophiées.
Pire, Tintaglia vient de moins en moins souvent les nourrir et les
Marchands en ont assez. Ils confient donc une mission à de jeunes
gens : trouver un endroit où les dragons pourront vivre par
eux-mêmes, et pourquoi pas la légendaire cité des Anciens,
Kelsingra.
Les
romans montrent donc les liens entre les dragons et leurs gardiens
(choisis car marqués par la magie du désert des Pluies),
l'apprentissage des dragons, les relations amicales et amoureuses (la
Marchande Alise, recrutée comme spécialiste des documents sur les
Anciens, qui quitte son mari et trombe amoureuse par exemple). On
retrouve avec grand plaisir certains personnages des Aventuriers :
Malta, Parangon, Althéa, Selden, etc. et on en découvre d'autres
qu'on prend plaisir à détester (Hest) ou qui font pitié (Sédric).
On a la confirmation que les Dragons n'ont, souvent, que faire des
humains et qu'ils considèrent le fait de les nourrir, soigner, laver
comme un honneur.
Puisque
cette saga se situe chronologiquement après la « tawny man
trilogy », il n'est pas surprenant de trouver quelques
allusions aux événements qui se sont passés loin dans le nord,
dans les Six-Duchés.
L'histoire
du dragon ressuscité des glaces avait provoqué l'étonnement et
l'incrédulité. Un prince des lointains Six-Duchés avait tiré le
dragon de son tombeau glacial.
Voilà les propos tirés de Thymara,
une gardienne. Il faut dire que durant toute la saga des Aventuriers
de la Mer la solitude de Tintaglia avait été fortement développée ;
C'était la dernière de son espèce, condamnée à prendre soin de
serpents de toute façon condamnée.
On peut d'ailleurs dresser un
parallèle en pensant à ce moment où Kettricken s'était offusquée
quand Selden avait dit que Terrilville avait le dernier des vrais
dragons. Si il avait raison sur ce point, il était légitime pour la
reine des Montagnes d'avoir cette réaction : elle avait vu le
ciel de Castelcerf habillé de dragons venus pour les sauver de la
menace des Pirates Rouges. Mais, ils n'étaient que pierre…
Il y a donc une référence à la
mission de Devoir. Pour conquérir la narcheska, il doit couper la
tête d'un dragon prisonnier de la glace. Au final, après quelques
rebondissements et interventions, il finit par libérer Glasfeu, un
mâle. Tout le long des romans, on voit que Tintaglia et Glasfeu
n'ont pas une relation simple. Bien plus âgé qu'elle, Glasfeu a
plus de souvenirs, il se sait puissant. Tintaglia, blessée, hésite :
doit elle rester avec Glasfeu ou retrouver les dragons mal formés ?
En
arrivant sur le quai pour embarquer, j'ai noté que même la figure
de proue était un peu abîmée, on a pourtant l'impression qu'elle a
été sculptée ainsi avec le nez cassé.
Alise et Sédric doivent trouver un
moyen de transport pour se rendre au lieu de départ de l'expédition.
Pour cela, ils embarquent donc à bord du Parangon, la vivenef
maudite. La figure de proue fait évidement référence au travail
d'Ambre (ou le Fou), elle-même inspirée par Fitz. Le nez cassé est
le résultat d'une séance de coups de poings infligée par les
gardes de Royal. Avec la sculpture représentant le Fou, Oeil-de-Nuit
et Fitz, c'est une des rares œuvres du Fou dont nous avons
connaissance en détail (on pourra également inclure les jouets).
C'est donc un hommage à Fitz, son amour et on se demande si un jour
ce dernier verra la figure de proue.
Elle
appelle ce pays les Six-Duchés, et elle raconte que, chaque fois
qu'elle s'y est rendue, on lui a offert du bétail gras et un refuge
où dormir sans crainte.
Ici, c'est Mercor, un Dragon, qui
s'exprime. Il rapporte des propos de Tintaglia qui montrent le bon
accueil réservé à ces créatures par le Roi Devoir (en lisant la
trilogie en cours, nous savons aussi que le Roi est inquiet des actes
des Dragons, de leur imprévisibilité et de leur relative
ingratitude).
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