Dans
le premier cycle des aventures de Fitz, il existe un homme qui brille
par ses valeurs et son comportement. Droit, dur comme un roc,
inflexible, courageux, il s'appelle Burrich.
Burrich
est un personnage important dans cette saga, ne serait-ce que par la
place qu'il occupe auprès des princes et des rois. En charge des
écuries du Roi Subtil, il fut l'homme de main du Prince Chevalerie
et devient celui qui doit élever le Fitz.
Nous
apprendrons plus tard dans le récit que Burrich a eu une aventure
avec Patience (la femme de Chevalerie). S'il a sacrifié son amour,
il n' a pas pour autant abandonné de trouver une femme. Quand Fitz
commence à faire ses bêtises (et il en fera beaucoup), il lui fait
cette mise en garde : « si jamais je tombe sur la femme
qu'il me faut, je tiendrai à ce qu'elle sache que je n'en regarderai
jamais une autre. Et je voudrai avoir l'assurance que tous mes
enfants sont de moi ». Bien entendu, la suite nous montrera
qu'il a trouvé la femme (Molly) et qu'il considérera Ortie comme sa
propre enfant.
L'éducation
du bâtard royal n'aura pas été un long fleuve tranquille. Loin de
là. Car Fitz n'en fait qu'à sa tête, n'écoute pas les conseils de
ses différents mentors et se retrouve , parfois contre son gré,
dans des situations invraisemblables.
Un
jour, Patience décide de revenir au château royal pour prendre soin
du fils de Chevalerie (Fitz donc). Naïf, l'apprenti assassin la
rencontre plusieurs fois sans savoir qui elle est et quand vient le
moment de rendre compte à Burrich, il se trouve ridicule et Burrich
avec son franc-parler légendaire lui fait remarquer que « quand
tu retranches des bouts à la vérité pour éviter d'avoir l'air
ridicule, tu finis par passer pour un crétin. »
Pour
autant, le maître des écuries veut faire de Fitz un homme, digne et
fier, qui assume ses actes et décisions. Il est exigent, même dur
avec lui et n'hésite pas à le malmener et à le secouer, même
verbalement (« et son fils n'est pas un imbécile pleurnichard
qui se traîne par terre en gémissant qu'il mérite de se faire
rouer de coups »).
En
ce qui concerne le Vif, bien que doué, il voit cela comme une tare
sans nom et cela est dû à son histoire personnelle. Il est clair
avec Fitz : il lui retire son amitié après l'échec de Fitz à
l'épreuve de Galen, tolère à peine la présence d'Oeil-de-Nuit. Il
affirme même qu'il serait prêt à tolérer tout sauf le Vif
(« j'aimerais mieux te voir les mains tout le temps dans la
culotte que t'entendre constamment faire ça en ma présence »).
Il
a des idées et des valeurs très nettes, des conseils que Fitz
aurait sans doute dû suivre. Il aura aussi été question de
supporter les plaintes de Fitz, comme lors de ce passage où ce
dernier est empoisonné et roué de coups par Royal et décide de se
retirer du jeu politique. Il ne cesse de pleurer sur son infirmité,
sur son inutilité quand Burrich lui rappelle qu'il est vivant et
encore capable de certaines choses : « cesse de te définir
par ce que tu ne peux pas faire. Vois plutôt ce que tu n'as pas
perdu. »
Burrich
est là, avec son épaule sure et forte ; c'est lui qui ramasse
Fitz dans un fossé quand le bâtard s'enivre pour chasser le goût
de la guerre de sa bouche (la bataille de l'île de l'Andouiller). Il
lui dit que « ce n'est pas le travail qui fait qu'on est fier
ou pas, c'est la façon de le faire ».
Burrich
est un homme de sacrifices. Il a sacrifié son amour pour suivre
Chevalerie, ses belles années pour élever Fitz, sa jambe pour
sauver un prince. Et il continue comme lorsque Kettricken tombe
enceinte et que le futur bébé se trouve déjà menacé par les
manigances de Royal. Qui vient les protéger ? Burrich ! Il
en profite d'ailleurs pour faire la leçon au Fitz (« un jour,
je t'ai dit que le combat n'était fini que quand on l'avait gagné.
Je ne baisserai pas les bras à cause de ça (…) j'ai déjà bien
assez honte que mon prince ait continué son chemin sans moi »).
Fitz
et Burrich ont une passion commune : l'alcool. Même si Fitz semble
boire tout et n'importe quoi. Brodette, la servante de Patience, fait
les gros yeux au Fou, au Fitz et à Burrich quand elle les trouve en
train de boire alors qu'ils viennent de jouer un vilain tour au
prince Royal. Et elle adresse des reproches au plus expérimenté des
trois, à savoir le maître d'écuries. Et il lui répond
tranquillement qu' « il y a des choses qui ne se résolvent
pas. L'alcool les rend beaucoup plus supportables. »
Et
puis vient la grande et grosse colère de Fitz. Burrich le ramène à
la vie grâce à la magie du Vif, mais il faut du temps pour que le
bâtard redevienne un homme. Il le lui apprend et quand les souvenirs
reviennent, Fitz se demande quoi faire dorénavant. Burrich lui
rappelle qu'il a des devoirs ; cependant Fitz en a assez. Il
veut partir loin, à l'étranger en mettant à profit ses quelques
talents de scribe et de garçon d'écurie. Amicalement, Burrich lui
signale que cela risque de ne pas être suffisant (« mais
gagner sa vie, ce n'est pas vivre »). Et Fitz s'énerve.
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