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mercredi 19 novembre 2025

La relation entre Sydel et Sire Doré

Adieu le Fou, bonjour Sire Doré ! Le bouffon du roi Subtil a été remplacé par un excentrique noble, prétendument venu du Sud. Ce n’est pas un simple changement d’apparence physique, c’est aussi une transformation dans le comportement. Sire Doré est un noble riche qui aime le montrer, qui aime être remarqué, et qui séduit. La pauvre Sydel en fera les frais. Mais, il faut dire que la jeune femme avait peu de chances de lui résister, elle qui n’avait connu que les frustres réjouissances de sa maisonnée.


Pour tous les observateurs, Sydel est promise à Civil. Tout laisse croire que les deux vont se marier. Sydel n’est pas de cet avis. Elle montre sa disponibilité à Sire Doré en répondant à ses avances. Et, pour montrer clairement la chose, elle lui a dit qu’ils « étaient amis d’enfance et qu’il n’y avait absolument rien entre eux ». Les deux familles des jeunes gens ont beau s’être mis d’accord, cela ne pèse rien quand Sire Doré fait son entrée en jeu.

Il est incontestable que Sydel est charmée par Sire Doré. Elle est attirée physiquement par lui. Si elle est terne et effacée quand il n’est pas présent, elle change d’attitude dès qu’il apparait (« elle fut comme transfigurée ; son visage se mit à rayonner comme une lanterne dans l’obscurité »). 


Et, Sire Doré en profite. Bien entendu, il ne fait pas ça pour réellement charmer la jeune femme mais parce que cela doit permettre à Fitz et lui de progresser sur l’enquête de la disparition de Devoir. Sydel n’en a pas conscience tant elle est impressionnée. Sire Doré la mène par le bout des doigts : « il n’accorda pratiquement plus aucun intérêt à quiconque, sauf à Sydel sur laquelle il concentra tout son charme ». Sire Doré (Le Fou) sait être charmant quand il le faut, il a envoûté tant de gens par ses paroles, il sait aussi le faire avec son corps (« il sourit, elle rougit »).

Tom Blaireau (Fitz) assiste à tout cela en étant à la fois effrayé et fasciné. Il a peur pour la sécurité physique de son ami, peur qu’un Civil frustré lui saute dessus mais il est également impressionné par les techniques de séduction. Il voit la façon dont Sydel bénéficie de la grâce de Sire Doré. C’est presque comme si elle connaissait ses premiers émois amoureux. La pensée de Fitz ne laisse pas de place au doute : « Sydel se nourrissait de l’attention de Sire Doré et s’épanouissait à sa chaleur ; et, en l’espace de quelques instants son admiration d’adolescente (…) avait laissé la place à l’intérêt et à l’attirance d’une femme pour un homme ».


Fitz et les autres s’interrogent. Ils savent que Sire Doré pourrait prendre la virginité de la jeune femme s’il le désire (« s’il frappait à sa porte cette nuit, elle le laisserait entrer sans hésitation »). Cela créerait bien entendu un scandale, même si Sire Doré est un noble. Car, il reste un étranger et rien ne laisse supposer de ses bonnes intentions ou de sa compréhension des moeurs locales. Laurier, une femme qui accompagne Fitz et Sire Doré, a la même réflexion (« il va trop loin »). 


D’autres sont encore plus en colère comme Lebven, un domestique du domaine de Myrteville. Proche de Civil et Sydel, il est scandalisé par le spectacle qui se joue ses yeux. Il voit bien que Sydel ne peut rien faire pour sortir de l’emprise du noble et que c’est ce dernier qui a toutes les cartes en main. Il s’interroge alors sur la sincérité et la pureté des intentions de Sire Doré : « comptait-il voler la promise de Civil et lui faire mener grand train à la cour, dans une aisance bien au-delà de son rang ? Etait-ce un coureur de jupons, et ne faisait-il que s’amuser avec les sentiments de Sydel ? »


Qu’en pense Sire Doré ? Il n’a aucune intention de mettre Sydel dans son lit ou l’épouser. Il ne cherche pas à rompre l’engagement entre Sydel et Civil. C’est simplement un dégât collatéral. L’excuse est un peu facile et hypocrite. Car, après tout, il a montré à Sydel la possible existence d’une autre vie et rien ne laisse croire qu’elle voudra revenir à son ancienne. Quand il dit que « les gamines de âge sont pareilles à des chatons qui bondissent sur des brindilles pour s’exercer à la chasse ; les uns comme les autres ignorent encore le sens de leurs actes », c’est un peu comme s’il fuyait ses responsabilités. 


En tout cas, Civil n’a pas digéré ce qui s’est passé. Bien plus tard, sa situation a changé : Civil est devenu un proche du prince Devoir et fait partie de ceux qui l’accompagnent alors qu’Elliania a défié le prince de tuer le dragon enfoui dans les glaces d’Aslevjal. Civil observe Sire Doré avec méfiance. Très vite, cela laisse place à de colère et à de l’agressivité physique. On voit que Civil n’a pas oublié tout le mal causé par Sire Doré : « prétendriez-vous que n’éprouviez aucune attirance physique pour elle et n’aviez pas de visées sur sa chair quand vous avez anéanti la confiance qui nous unissait, elle et moi ? » Là encore, Sire Doré semble se défiler. Il lui répond qu’ « elle ne vous pas avait pas vraiment choisi ». Il insiste en disant que « vous vous trouviez là, et ses parents approuvaient votre relation, rien de plus ». Il ose même dire qu’il a presque libéré Sydel d’une possible prison (« quand je suis intervenu, qu’elle a senti la possibilité d’un choix… »). Sire Doré ne ressent donc aucune réelle culpabilité d’avoir charmé Sydel ou même d’avoir brisé ce qu’il y avait entre Sydel et Civil. Selon lui, cela n’a fait que montrer que leur lien n’était pas très solide ou sincère.

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