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samedi 30 décembre 2023

Burrich et les femmes

Burrich est souvent associé aux chiens, chevaux et autres animaux dont il s’occupe. Il passe tout son temps avec eux, à s’assurer de leur bien-être, à les soigner. Il est le maître des écuries. Il est aussi un homme qui participe aux chasses de la cour ou qui a pris sa part lors de combat, notamment aux côtés de Chevalerie. Quand l’histoire se met en place, Burrich est célibataire ; on ne lui connait pas de vie de couple. Physiquement, c’est un homme robuste et musclé, en bonne santé, si ce n’est sa blessure à la jambe.


Il ne fait pas de doute que Burrich a été un homme séduisant. Toute son activité physique a contribué à modeler son corps. Il est un homme de parole, un homme sur qui on peut compter. Mais, le sort a décidé d’infliger de mauvais tours à Burrich : il a été blessé physiquement et l’abdication de Chevalerie lui a porté un coup au moral. Dès lors, il n’est plus que l’ombre de lui-même : « le vieux Burrich n’était plus l’homme qu’il avait été. Il y avait eu un temps où les femmes de la forteresse ne pressaient pas le pas en le croisant ; attirer son regard, c’était susciter la jalousie de tout ce qui portait jupon ».  Autrement dit, Burrich était un bon parti, un des hommes les plus convoités de Castelcerf.

C’est Molly qui nous en apprendra un peu plus sur la façon dont les femmes voient Burrich. En étant servante, Molly participe aux rumeurs et confidences. Elle entend des choses qui ne sont pas secrètes mais qui ne sont pas non plus parvenues aux oreilles de Fitz. D’ailleurs, elle dit à ce dernier que « à la cour des lavandières, certains disaient que, depuis Burrich, tu étais ce que les écuries avaient connu de mieux ». On a donc là une autre preuve que Burrich a plu. 

Molly développe alors ce qui attire tant chez Burrich (« il est impressionnant avec sa mauvaise humeur, mais j’en connais plus d’une qui seraient prêtes à essayer de l’égayer »). Burrich pourrait donc être un défi à relever. Il est aussi un homme qui procure des fantasmes. Des histoires circulent à son sujet et attirent la curiosité. Molly résume la chose en répétant des propos d’une femme : « à vivre au milieu des étalons, il connait tous leurs trucs » et « j’ai gardé la marque de ses dents sur ses épaules pendant toute une semaine ». Il faut toutefois préciser que Burrich n’a pas une vie sexuelle développée, il ne recherche pas une compagne et ne fréquente pas les prostituées. Si il a couché avec cette lavandière, c’est parce que sa raison était obscurcie par une forte quantité d’alcool.


Burrich vit-il mal son célibat ? La question peut se poser. Au fur et à mesure que l’intrigue avance, on finit par comprendre que Burrich a aimé Patience. Elle aurait pu devenir sa femme, celle avec qui il partage sa vie. Cela n’a pas été le cas. 


Quand Fitz lui pose des questions sur comment se comporter avec Molly, on sent une certaine rancoeur dans ses propos. Il est amer : « tu t’adresses à moi, je suppose, parce que tu as remarqué le brillant succès que j’ai eu à me trouver une femme aimante et à lui faire de nombreux enfants ? ». Le ton est piquant, on perçoit presque de la douleur dans la voix du maître des écuries.


Burrich a donc aimé Patience.  Fille d’un noble, Patience aurait bien voulu faire sa vie avec Burrich mais il a refusé. Patience a fini par se mettre avec Chevalerie, l’homme que Burrich admire tant. C’est donc une relation complexe qui s’est dessinée. Et pour ne rien arranger, l’amour de la boisson et de la bagarre a contribué à forger une piètre image ; Patience a même en partie blâmé Burrich quant à la disgrâce de son mari. Il n’est donc pas étonnant de voir Patience dure et méchante avec Burrich quand elle revient à Castelcerf. Fitz entend des mots qui le choquent : « Cet homme est un ivrogne et un débauché et il a cultivé en vous de semblables traits. Il ravale toujours ceux qui l’entourent à son niveau ».


Comme souvent, Fitz ne comprend pas ce qui se passe. C’est une nouvelle fois Molly qui l’éclaire (« Patience a d’abord aimé Burrich (…) mais il ne voulait pas l’épouser »). L’attitude de Patience trouve donc son origine dans ce rejet. La mort de Chevalerie a sans doute ravivé sa rancœur. Heureusement, avec le temps et les événements ( la perfidie de Royal), elle parvient à dépasser cela. Lorsque Burrich revient blessé après avoir accompagné Vérité dans sa quête des Anciens, on voit qu’elle a tourné la page. Elle est prévenante et gentille, attentionnée : « avec une familiarité qui me laissa pantois, Patience passa sa main sur son front, puis lui palpa la gorge ». Burrich accepte ce geste attentionné alors qu’il n’aurait jamais laissé le guérisseur du château faire ça. Il conserve donc de l’affection pour Patience.

D’ailleurs, on peut penser, qu’à sa façon, il conserve encore des sentiments pour Patience. Burrich est un homme fidèle. Il l’a été au service de Chevalerie (en étant un ami, en lui donnant de l’énergie pour artiser), il l’a été en amour. C’est ce qu’il dit avec conviction à Fitz : « je ne suis pas un homme volage. Si je l’aimais, je l’aimerais encore (…) Patience refusait de comprendre que c’était impossible ; l’un de nous devait mettre fin à ses tourments ».


Bien entendu, Burrich regarde les femmes. Il repère très tôt les charmes physiques de Molly, notamment son fessier (« elle a une belle croupe bien large. Elle mettre bas sans problème »). C’est sans doute là que commence l’intérêt de Burrich pour Molly. Bien entendu, il n’entreprend rien tant que Molly et Fitz sont en couple. Il se contente d’être un ami présent, une personne qui écoute les peines et les douleurs de Molly. 

Une fois Fitz déclaré mort, il décide de tenter sa chance, d’autant plus que Fitz lui dit avoir tourné la page. Il ne va pas voir Molly pour lui déclarer son amour, il désire juste lui apporter son soutien. Il n’ose pas dire ouvertement à Fitz que c’est Molly qu’il rejoint, mais une femme qu’il peut aider (« j’ai une amie qui est seule. Un homme solide lui serait bien utile : son toit a besoin de réparations, et il faut planter, aussi. J’irai chez elle quelques temps »). Burrich a bien conscience de ses qualités, de ce qu’il peut apporter à une femme. Il est un homme fiable, efficace.  


A ce sujet, il semble mieux cerner les gens que Fitz. Fitz a appris que Burrich a rejoint Molly et qu’il l’aide. Il ne voit pas en cela un danger, il pense que c’est une simple relation amicale. C’est en tout cas qu’il dit à Astérie qui se moque de sa naïveté. En entendant la façon dont est décrit Burrich, Astérie se montre tout de suite intéressée : « il est ferme comme un roc, on peut compter sur lui et il est délicat ? Et il traite bien les femmes ? Vous savez à quel point de tels homme sont rares ? Dites moi qui c’est, je le veux pour moi ! ». 


Ce sont donc bien les attitudes et les actes de Burrich qui séduisent les femmes. On en a la confirmation lorsque Molly décide de confronter Burrich. Molly est claire dans ce qui lui plait : « vous ne m’entretenez jamais d’amour. Vous ne m’avez jamais effleurée, ni sous l’effet de la colère ni sous le coup du désir ; cependant, votre silence et votre regard me parlent davantage d’amour ».


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