Oeil-de-Nuit est le réel Roi. Le Fou versus la Femme Pâle : le combat du siècle. Oh Malta, Malta, Malta. Gloire au dragon fou Glasfeu. Les Anciens ne sont que des gosses.

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jeudi 30 juin 2022

L'influence de la Femme Pâle

Si elle n’est pas présente physiquement dans Sur les rives de l’Art et le Destin de l’assassin (car morte), la Femme Pâle est quand même souvent mentionnée et a un impact sur ce qui se passe. C’est, en partie d’elle, que le Fou veut se venger et c’est son lien avec Dwalia qui motive cette dernière à punir le Fou.

Pour libérer Glasfeu et accomplir le défi d’Elliania, Devoir, Fitz et le Fou se rendent sur Aslevjal. C’est une île de glace et de neige, le repère de la personne qui a mené la guerre des Pirates Rouges contre les Six-Duchés. Mais avant cela, c’était une cité des Anciens qui a été prise dans la lutte entre les Blancs et les Anciens (et les Dragons). Dans leur volonté d’empêcher le retour des dragons, les Quatre de Clerres ont envoyé la Femme Pâle (également appelée Ilistore) à Aslevjal. Hormis la Femme Pâle ou le Fou, un autre Blanc a connu Aslevjal : l’Homme noir (connu sous le nom de Prilkop). Il a connu Aslevjal avant l’arrivée de la Femme Pâle, avant même l’arrivée de Glasfeu et il a bien vu à quel point la cité a changé (« Prilkop évoquait souvent la beauté qui avait disparu quand la Femme Pâle a envahi Aslevjal et s’y est installée »). Fitz s’y connaît bien en destruction. Lorsque le Fou se met à lui raconter l’histoire de son peuple, il assemble les pièces et se rend compte que le comportement de la Femme Pâle dépasse une simple attitude démolisseuse : il y a la réelle volonté d’éradiquer une civilisation. Fitz remarque que la Femme Pâle « avait tout fait pour dégrader la cité. Sous son règne, des œuvres d’art avaient été défigurées ou détruites, des bibliothèques de cubes d’Art renversées, et irrémédiablement mélangées… Tout cela n’indiquait-il pas une haine tenace ? Avait-elle cherché à effacer toute trace d’un peuple et de sa culture ? » Ces interrogations confirment bien la volonté des Serviteurs et des Blancs d’effacer les Anciens et les dragons.

Prilkop a étudié des textes, il a fréquenté des prophètes, des collecteurs. Il a eu le temps de réfléchir à tout ce qui s’est passé. Il a compris que c’était une lutte de pouvoirs, que la Femme Pâle était un outil de déstabilisation. Les Quatre ont compris que les Loinvoyant pouvaient représenter une menace : ils leur ont envoyé les Pirates Rouges. Alors qu’il est captif à Clerres, il croise Abeille et lui développe son point de vue sur Ilistore : « pour elle, son destin était de s’employer à ce que les dragons ne reviennent jamais dans notre monde, et elle voyait une Voie juste dans le fait de maintenir l’état de guerre entre les îles d’Outre-mer et les Six-Duchés. Elle souhaitait faire éclater les Six-Duchés en petits États qui se chamailleraient, et s’assurer ainsi que la magie ancienne des Anciens ne réapparaîtrait pas dans les lignées Loinvoyant ». Notons que cette magie est l’Art et que c’est sans doute pour cela que les forgisés ont convergé et traqué Vérité et Fitz. Ilistore a donc quitté sa douce île du sud, son monde qu’elle connaissait pour s’aventurer dans le nord froid et hostile. Convaincue de la nécessité de sa mission, elle y est allée seule. Ce n’était pas nécessairement sa volonté ; c’est ce qu’on comprend lorsque Dwalia revient à Clerres et fait son rapport aux Quatre (Symphe, Capra, Fellodi et Coultrie). En outre, Dwalia est pleine d’amertume et de regrets. Dans ses paroles, on se rend compte de plusieurs choses : Dwalia a aimé Ilistore, la mort de la Femme Pâle a été une réelle tragédie et tout ce qu’a fait Dwalia a été motivé par ça (à Capra, elle dit : « je t’ai supplié de me laisser partir avec Ilistore pour la protéger, et vous avez tous refusé sous prétexte que Kebal Paincru suffirait, mais il n’a pas suffi, et elle est morte. Elle est morte de façon horrible, seule, brisée, glacée »).

Reppin fait partie de ceux qui ont été jusque dans les Six-Duchés pour enlever Abeille. Reppin éclaire bien la situation entre Dwalia et la Femme Pâle : « n’oublions pas non plus que Dwalia a servi Ilistore pendant des années et qu’elle la vénérait ; elle affirmait toujours qu’à son retour Ilistore la porterait au pinacle ». Dwalia n’a donc pas simplement perdu son amour, elle a perdu son futur. Tout porte à croire que la relation entre Dwalia et la Femme Pâle est sincère, qu’elles s’aiment réellement même si chacune a un intérêt à fréquenter l’autre : la Femme Pâle peut servir d’aide à Dwalia pour gagner en influence par exemple. Le Fou se rappelle de sa formation à Clerres ; la Femme Pâle était déjà là. Elle était sa rivale, les deux se considéraient comme le Prophète Blanc de cette époque. Or, il ne peut y en avoir qu’un. C’est Ilistore qui avait été choisie, cette femme majestueuse qui « avait une tenue verte et marron semblable à celle d’un chasseur, et ses cheveux blancs étaient retenus en arrière par une tresse à fil d’or. Elle était ravissante ! Sa servante la suivait, et je crois y repensant, je crois que c’était Dwalia ».

Abeille confirme la nature de la relation amoureuse entre Dwalia et la Femme Pâle en ayant un aperçu des pensées de Dwalia. Clairement, Dwalia n’est pas qu’une agente de la Femme Pâle, pas qu’un outil ou un pion (« son cœur remonta en arrière jusqu’à une époque où elle avait connu l’amour, une fois, et avait aimé en retour. Je vis une femme de grande taille qui lui souriait : la Femme Pâle ». Il n’est donc pas étonnant de voir Dwalia détester Fitz et le Fou, compte tenu de ce qu’ils ont fait à la Femme Pâle. Ils n’ont pas que brisé sa Voie, ils lui ont donné une mort pathétique. En revenant à Clerres avec Prilkop, le Fou raconte tout ce qu’il a vécu et donc ce qui s’est passé sur Aslevjal. En évoquant les derniers moments d’Ilistore, il se crée une ennemie : « c’est ainsi qu’elle a appris que les mains de la Femme Pâle avaient été dévorés et qu’elle était morte dans le froid, affamée et gelée. Ilistore m’avait toujours méprisé, et ce jour-là, je me suis aussi attiré la haine de Dwalia pour toujours ».

La mort de la Femme Pâle ne signifie pas donc la fin de l’histoire. C’est avec la naissance d’Abeille le déclencheur d’événements qui mèneront à de grands changements et, au final, à la domination des dragons.

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