Oeil-de-Nuit est le réel Roi. Le Fou versus la Femme Pâle : le combat du siècle. Oh Malta, Malta, Malta. Gloire au dragon fou Glasfeu. Les Anciens ne sont que des gosses. Keffria, tu remontes dans notre estime. Il était une fois Clerres.

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Il existe des personnages qui paraissent anodins et qui ont un grand impact sur l’histoire. Il existe des personnages qui accomplissent des ...

dimanche 24 octobre 2021

Jek, une femme des Six-Duchés à Terrilville

Dans la société très codée de Terrilville, il existe des hommes et des femmes qui bousculent les règles. Ambre, marchande de bijoux en bois, en est un bon exemple : son commerce dans la rue principale est montrée du doigt car elle n’est pas Marchande. C’est également une époque troublée, dangereuse et de changement. Sans doute inquiète, Ambre embauche un garde du corps, une femme prénommée Jek.

Le premier aperçu que le lecteur a de Jek marque durablement son personnage. Les propos sont clairs, présentant Jek comme une femme ouverte à ses désirs et envies physiques et sexuels, mais aussi comme une femme capable. Sa première interaction n’est pas anecdotique, elle est avec Althéa et cela va durablement marquer Althéa, qui va sans cesse se comparer à elle. Ambre prévient une Althéa déguisé en homme que Jek « va être déçue quand elle découvrira que tu es une femme. Et elle va le découvrir. Rien n’échappe à Jek ». Althéa et Jek vont nouer une relation presque amicale, précipitée par les circonstances : au bord du gouffre, la famille Vestrit décide de renflouer la vivenef folle, le Parangon. Il lui faut un équipage et Jek en fera partie. Mais, la vie à bord impose la promiscuité et une Althéa craint que le caractère de Jek ne soit trop débordant (« la seule inquiétude d’Althéa était qu’elle se montre trop amicale avec les hommes. Elle n’avait pas trop fait mystère de ses joyeux appétits. Cela ne risquait-il pas de créer des ennuis à bord ? ») Et bien entendu, Jek est frustrée de ne pas pouvoir contenter ses appétits. Comme elle n’est pas du genre à se morfondre, elle se perd dans ses rêves qu’elle n’hésite pas à partager avec ses camarades de cabine : « la vie à bord et les règles qui l’obligeaient à une période d’abstinence contrariaient sa nature. Si elle ne pouvait satisfaire son corps, elle tenait souvent à partager ses fantasmes avec Ambre et Althéa ».

Jek est trop différente pour ne pas être remarquée. Ses liens avec Ambre lui permettront de rencontrer un bon nombre de personnages importants de l’histoire. Et tous auront un avis tranché sur elle. Comme sa tante Althéa, Malta a un bon nombre de préjugés sur les Six-Duchés : si Althéa les considère comme un pays barbare, Malta est plus intrigué par certaines des habitudes. C’est ainsi qu’elle dit d’Ambre qu’elle « vit avec avec une femme s’habille et comporte en homme ».

Althéa remarque que Jek « avait le goût des défis, mais prompte à l’ennui et négligente dans un travail répétitif ». Brashen a bien cerné la jeune femme, il sait que son parcours de vie est plus qu’intéressant car elle a navigué sur les bateaux duchéens : « elle a acquis une bonne expérience de la mer dans les Six-Duchés (…) elle est agile et téméraire. Je serais idiot de refuser pareil matelot. Je serais aussi un idiot de la loger en compagnie des vauriens de l’équipage ». On le voit bien, traiter Jek n’est pas compliqué : tout le monde connaît ses envies et ses capacités. C’est une personnalité différente des autres femmes de cette saga. Elle a la liberté sexuelle d’une Etta combinée aux compétences d’Althéa, tout en n’étant pas brimée par les mœurs et coutumes de Terrilville. Tout cela contribue à créer une forme de jalousie chez Althéa : « Jek respirait la santé, éclatait de vitalité. Élancée, musclée, elle se comportait avec le plus grand naturel (…) Jek avait grandi dans les Six-Duchés et elle revendiquait l’égalité comme un droit ». Tout le chemin qu’Althéa doit faire pour se construire, Jek l’a déjà fait.

Même Kennit, le roi des Pirates, sera impressionné par Jek. Il la voit comme une « femme étonnante, grande, blonde et hardie ». C’est sans doute dû au fait qu’elle lui tient tête, qu’elle lui résiste (« Kennit avait donné l’ordre qu’on garde Jek enfermée dans une des soutes aux câbles. Hiémain avait réussi à lui rendre visite. Elle l’avait accueilli avec un feu roulant de questions sur Althéa. Comme il était dans l’incapacité de répondre, elle lui avait craché dessus »). Jek tombe plus ou moins sous le charme de Kennit, de ce qu’il a fait, de son combat contre l’esclavage. Cela va la conduire à remettre en cause les accusations d’Althéa. La jeune femme Vestrit dit que le pirate l’a violée, a profité d’elle en la droguant. Jek n’est pas la seule à ne pas la croire, c’est aussi le cas de Hiémain. Comme lui, elle lui trouve des excuses : « pourquoi t’aurait-il violée ? Il a une femme à lui, il a interdit le viol sur son navire, et il a la réputation d’être un homme d’honneur ».

La description la plus juste de Jek est celle partagée entre Vivacia et Ophélie, deux vivenefs. La première affirme que Jek « est trop occupée à vivre. Elle ne perd pas son temps en regrets ».

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