Fils
d'esclave, bagarreur dans sa jeunesse, Burrich a été repéré par
Chevalerie qui a fait de lui un des piliers de sa vie, un ami.
Le
hasard fait que Burrich tombe sous le charme de Patience, la future
femme de son maître. Lorsqu'il la reverra, à de nombreuses
reprises, il mettra à chaque fois ses sentiments de côté. Après
tout, Chevalerie a épousé Patience... On voit bien là la fidélité
qu'il ressent envers son prince. On ne peut pas dire que c'est le cas
envers Fitz.
Si
Molly n'avait pas parlé à Fitz de la relation Burrich/Patience, il
y aurait fort à parier que Burrich n'en aurait jamais parlé. Un des
aspects les plus importants de la vie de sa mère adoptive aurait
donc bien pu rester caché.
Des
années plus, tard, la garde, la surveillance et l'éducation du
bâtard royal seront confiées à Burrich. Il lui inculquera des
valeurs que lui-même a passé et passera des années à trahir.
Il
tente de faire croire à Fitz que le Vif est mal, une pratique
indigne d'un homme alors que ses journées de jeunesse ont été
rythmées par la magie des bêtes, et surtout, il l'emploie encore
sur les animaux dont il a la charge dans les écuries royales (on
pourra par exemple se référer au surnom Coeur de la Meute).
Il
tente de persuader par tous les moyens le jeune garçon que le Vif
est mal : il le prive de Fouinot, le rejette après que Martel ait
sauvé sa vie. Il emploie un vocabulaire négatif en parlant de cette
magie, il affirme à Fitz que cela fera de lui moins qu'un homme. Il
lui retire à de nombreuses reprises son amitié.
Il
parle de fidélité et de respect de la parole donnée mais à la
première occasion, il vole à Fitz son grand amour, Molly, cherchant
des justifications à ses actes dans n'importe quelle parole de Fitz.
Pire, il profite de l'état de faiblesse de Fitz (quand il revient de
la mort, au début du tome de la poison de la vengeance) pour lui
soutirer une sorte d'accord. Or, Fitz ne sait pas qu'il parle de
Molly, pensant juste que son vieil ami a trouvé quelqu'un dont qui
s'occuper.
Il
s’éclaircit la gorge, l’air mal à l’aise. « J’ai une amie
qui est seule. Un homme solide lui serait bien utile : son toit a
besoin de réparations, et il faut planter, aussi. J’irai chez elle
quelque temps.
«
Elle » ? me risquai-je à répéter en haussant les sourcils.
Ne
te méprends pas, répondit-il d’une voix atone. C’est une amie.
Extrait
du poison de la vengeance
Il
se drape dans une tristesse de façade quand il apprend la mort de
Fitz ; il est persuadé qu'il est mort de la magie des Bêtes et non
pour rejoindre son Roi, Vérité.
Un
des moments mémorables de le relation entre le maître des écuries
et le bâtard royal est celui où un Fitz hargneux et en colère
crache ses vérités à la face de Burrich. C'est un orage de colère
et de rancœur accumulées au fil des ans, depuis la fois où Burrich
a séparé, sans aucune raison, le pauvre enfant des jeunes amis
(Molly, Kerry) qu'il avait rencontrés. Burrich profite encore de
l'occasion pour lui faire la morale, lui donner une leçon de vie,
lui dire qu'il doit trouver un but dans sa vie. Encore. Il se drape
dans sa position d'aîné, de celui qui sait et qui a vécu, de père
adoptif.
Volontairement
ou non, Burrich a contribué à faire de Fitz un homme réservé,
plongé dans sa solitude. Il le prive à chaque fois des
échappatoires qu'il trouve à la vie de Château et ses contraintes
: ses amis ne sont pas assez bien, le Vif est mal vu, etc.
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