Oeil-de-Nuit est le réel Roi. Le Fou versus la Femme Pâle : le combat du siècle. Oh Malta, Malta, Malta. Gloire au dragon fou Glasfeu. Les Anciens ne sont que des gosses. Keffria, tu remontes dans notre estime. Il était une fois Clerres.

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Petit-Furet dans la légende

Il existe des personnages qui paraissent anodins et qui ont un grand impact sur l’histoire. Il existe des personnages qui accomplissent des ...

samedi 2 septembre 2017

La passion de Molly

Jeune et brillante chandelière, Molly est la femme qui a donné à Fitz tout son amour, qui l'a aimé pour ce qu'il est et non parce qu'elle avait besoin de lui. Sa relation avec Fitz fut tumultueuse, passionnée. Il faut aussi noter que c'est une femme courageuse, forte, ingénieuse : ainsi, elle aura affronté les Pirates Rouges, les hommes de Royal. Et survécu à chaque fois. Certains ne peuvent pas en dire autant.

Il apparaît qu'elle est tombée très vite amoureuse de Fitz. Leurs premières rencontres ont fait d'eux des amis mais assez rapidement les sentiments ont grandi en eux, Molly en ayant sans doute plus conscience que le fils de Chevalerie.
Les événements semblent tout faire pour les séparer ou compliquer au maximum leur histoire. Par exemple, quand Fitz rentre affaibli et malade des Montagnes et qu'il erre dans les couloirs du Château, puant le vin, il tombe inévitablement sur Molly. Et ses arguments pour rassurer la jeune femme sont tout saufs convaincants, à un point qu'elle lui assène un terrible « Tu es un salaud, le Nouveau. Un salaud. »
Pourtant, malgré tout, Fitz continue à vouloir la charmer, à faire d'elle sa femme. Il la poursuit, la traque dans les couloirs de Castelcerf, tombe sur elle à l'improviste quand elle devient la servante de Patience (la femme de Chevalerie). Molly est très claire : ils sont de rangs trop éloignés pour vivre ensemble (« je suis une servante. Vous êtes un jeune noble de la famille royale. Il ne peut rien y avoir entre nous »). En plus, Molly est sans doute encore sous le coup de l’humiliation ressentie quand elle a découvert que le jeune homme lui avait menti sur sa réelle identité. Heureusement pour elle, elle n'a aucune idée, à ce moment du récit, des pensées d'Umbre ou Subtil sur le mariage de gens de différentes conditions…

Une nuit, Fitz parvint à entrer dans la chambre de Molly. Et les choses vont totalement basculer. Dans un premier temps, Molly apparaît résignée, abattue : «je me répétais que si tu m'aimais aussi fort que tu le prétendais, rien, ni les murs, ni les bonnes manières, ni les on-dit, ni le protocole, rien ne pouvait t'empêcher de me voir ». Et puis, Fitz se dévoile et leurs corps se mélangent ; toutes les barrières de Molly s'effondrent, elle plonge dans une passion dévorante comme le prouvent ses paroles (« car quoi que dise le roi, sache-le, je suis ton épouse maintenant. Et pour toujours ! Toujours ! »)

Mais, tout cela va vite se gâter et des divergences vont apparaître. Un certain nombre de paramètres se mettent entre eux : le devoir de Fitz, sa difficulté à se livrer par exemple mais aussi sa bêtise quand il l'informe que Subtil a d'autres projets de mariages pour lui et qu'il réagit stupidement (Molly le lui dit clairement, « Fitz, on dirait un gosse »). On en arrive presque à un point où Molly refuse de souffrir plus, elle prend (à nouveau) pleinement conscience que leurs statuts sociaux sont trop distants. Des mondes les séparent, c'est un gouffre infranchissable (« Fitz, c'est trop dur. Chaque fois que je crois m'être résignée, je me prends à espérer encore. Mais nous n'avons rien à attendre de l'autre, n'est-ce-pas ? »). Elle se contente d'apprécier chaque retrouvaille et rien de plus.
Quelque chose d'autre énerve considérablement Molly. Ce sont les secrets de Fitz qui refuse de lui dévoiler ce qu'il fait, qui (dans son attitude) lui fait croire qu'il a honte d'elle. Molly voulait sans doute être la priorité de Fitz (« si tu étais mon mari et que j'aie un enfant de toi, c'est comme ça que je nous verrais : plus importants que le reste du monde ») or celui-ci lui montre qu'il pense d'abord à son devoir pour sa famille.

Molly finit donc par se décider. Un fait va définitivement faire pencher la balance sa grossesse (cachée à Fitz). Alors que Fitz se projette dans un coup d’État contre Royal, Molly est plongée dans son quotidien de servante qui rêve de devenir chandelière. Lorsqu'elle croise Fitz dans les couloirs, elle lui laisse une dernière chance de se joindre à lui. Mais Fitz n'en fait rien, donne les réponses au mauvais moment, se prend les pieds dans le tapis. Sur le coup, malgré les propos clairs de Molly (« ce n'est pas que je n'ai plus de sentiment pour toi, c'est que je ne peux pas faire passer ce sentiment avant ce dont il a besoin ») et connaissant son caractère, il ne comprend pas qu'elle est enceinte. Il imagine même qu'elle le trompe ! Et quand le bâtard tente de lui cacher encore une fois la nature de ses activités, elle explose : « … que tu ne me laisses même pas décider toute seule si ça me plaît ou non ? Tu ne peux pas en juger à ma place, tu n'en as pas le droit ». Fitz aurait dû voir bien depuis longtemps le côté indépendant de la jeune femme.

Puis, Fitz est tué et ramené à la vie. Molly, elle, croit à sa mort et va se recueillir sur sa tombe en y posant une bougie.
Quand le bébé est sur le point de naître, elle apparaît faible et désespérée, perdue, sans ressources. Une petite partie en elle croyait encore à leur histoire (« Fitz ! Pourquoi es-tu mort ? Pourquoi m'as-tu abandonnée ? Ce n'est pas ainsi que ça devait se passer ! Tu devais te mettre à ma recherche, tu me devais me retrouve pour que je puisse te pardonner »). On comprend bien qu'elle n'a jamais cessé d'aimer Fitz et qu'elle rêvait probablement à une sorte de conte de fées auquel elle n'a jamais eu droit lors de sa vie (son père la battait, sa mère est morte à la naissance, elle a très vite dû endurcir sa personnalité pour supporter les railleries et autres méchancetés).

Finalement, leur histoire se termine de la façon la plus triste et déchirante possible pour le Fitz. Quand il conclut un accord avec Vérité afin d'animer le Dragon, il demande à voir une dernière fois Molly, espérant sans doute une Molly berçant tendrement leur fille, Ortie. Pas du tout, sa promise est en compagnie de son mentor (Burrich), se jette dans ses bras et veut l'épouser. Les mots sont cinglants pour Fitz (« ensuite Fitz : il jurait qu'il m'aimait et il me touchait avec douceur, mais dans ses mensonges, je ne percevais aucun amour »). De son côté, le bâtard se réfugie dans une cabane avec Oeil-de-Nuit.

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