- Le changement vient nous emporter de nouveau, Changeur. Je le sens au bord de l’horizon, presque comme une odeur. On dirait un grand prédateur qui serait entré sur notre territoire.
- Abandonner une tanière confortable et une réserve de nourriture assurée ! Voilà qui est aussi judicieux que nous séparer du petit !
- Nous sommes un à nouveau.
- Tu dois cesser de renifler la dépouille de ton ancienne vie, mon frère. Tu aimes peut-être souffrir sans arrêt, mais pas moi. Il n’y a pas de honte à se détourner de vieux os, Changeur.
- Je crois qu’une poule n’a pas passé la nuit. C’est bien triste. Pauvre petite bête ! Mais la mort finit toujours par nous attraper tous.
- Autant faire tout de suite un trou dans la terre et m’y ensevelir.
- Tu voles le maintenant de ma vie quand tu crains que je disparaisse demain. Ta peur a des griffes glacées qui m’enserrent et me dépouillent du plaisir que je tire dans la chaleur du jour.
- Vous suivez des traces et vous avancez lentement pour ne pas les perdre ; moi, j’ai suivi mon cœur.
- Tu avais promis ! Plus jamais ! Plus jamais de ces morts qui ne rapportent pas de viande et qui forgisent le cœur !
- Tue-nous donc tous plutôt que de reconnaitre devant une seule personne ce que nous sommes !
- La meute ne meurt pas si le louveteau survit. Sois un loup, mon frère (…) Vis bien pour nous deux, et, un jour, raconte à Ortie des histoires sur moi.
- Moi, je suis tellement fatigué que le sommeil ne m’apporte plus de repos. Seule la chasse peut me revigorer.
- T’attendre ? Sûrement pas ? J’ai toujours dû te devancer pour te montrer le chemin.
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