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jeudi 5 octobre 2023

La relation entre Jofron et le Fou

Jofron apparaît dans l’histoire lorsque un Fitz, au bord de la mort, se fait soigner à Jhaampe. Il tombe sur le Fou et Jofron qui prennent soin de lui. Pour Fitz, c’est une surprise tomber sur son vieil ami, d’autant plus qu’il n’est ni le bouffon du roi ni un prophète en herbe mais un fabricant de jouets. C’est en tout cas le costume qu’il arbore dans la capitale des Montagnes.


Mais, pour certains, il reste le Prophète Blanc, celui qui a étudié tous les textes anciens et celui qui a des rêves qui prédisent une possibilité de futur. C’est le cas de Jofron : elle est convaincue qu’il est le Prophète Blanc de son temps. Elle traite le Fou avec vénération et respect. Ce dernier tente de tempérer ses ardeurs, c’est comme si il refusait d’endosser ce qu’il est, ce pour quoi il s’est toujours battu. Il se moque gentiment et avec affection de Jofron : « Saint homme, répéta le fou d’un ton railleur. Vous lisez trop de vieux manuscrits ». 

Plus que le respect d’une étudiante de vieux textes, c’est avant tout une amitié qui semble être en place. Le Fou avait besoin de repos après sa fuite de Castelcerf, après avoir traversé les Six-Duchés avec Kettricken en ayant la certitude d’avoir abandonné Fitz et ses prophéties. D’une certaine façon, Jhaampe symbolise une accalmie (« puis se mit à broder des papillons de son invention tout en causant à mi-voix avec Jofron des jardins qu’ils avaient connu. Il paraissait parfaitement à l’aise. ».


Malheureusement, avec l’arrivée de Fitz, les choses se précipitent. Royal s’intéresse aux Montagnes, exerce une pression sur les dirigeants. Cela force Fitz et les autres (Kettricken, Astérie,…) à se mettre en route pour retrouver Vérité. Il faut fuir et une nouvelle fois, le Fou doit abandonner un endroit qu’il pourrait considérer comme chez lui (il a fui Clerres car on n’écoutait pas son point de vue, il a fui Castelcerf car sa sécurité n’était plus assurée). Il laisse ce qu’il a à Jofron (« Jofron prendra soin de ma maison »), preuve qu’il lui accorde une grande confiance. Fitz, lui, s’interroge. Il se demande si le Fou et Jofron ont des liens autre qu’amicaux : « laissait-il derrière lui plus qu’il ne m’en avait dit ? Je l’ignorais ».


Le tome Le dragon des glaces confirme l’idée que Jofron occupe une place importante dans la vie du Fou. Alors qu’il sait qu’il va mourir sur Aslevjal, le Fou solde sa vie. Il offre ses possessions aux gens qui ont compté dans sa vie. Ils sont peu nombreux : Burrich, Garetha et Jofron également. Il sait aussi que c’est une opportunité de se faire pardonner puisqu’il ne lui a quasiment pas donné de nouvelles. C’est en tout cas ce qu’il dit à Fitz qui ne comprend pas son attitude : « quant à Jofron, mon amie de Jhaampe, je lui ai fait parvenir une sélection de bois rares, et tous mes outils de sculpture ; elle saura les apprécier et gardera un bon souvenir de moi, bien que j’ai quittée de façon brutale ».


Plus tard, dans le Fou et l’assassin, on aura le droit à la vision de Jofron. On comprend que la femme est tombée amoureuse du fou. Elle a donc eu des sentiments pour lui mais elle s’est aussi intéressée à son travail de prophète. Elle le dit clairement à Fitz : « il a avalé mon coeur et m’a donné du courage pour me mettre en quête de sagesse, puis vous êtes venu et vous m’avez dépouillé de lui ». Si Jofron semble aimer le Fou, elle a de la rancoeur pour Fitz. Dès lors, il n’est pas étonnant de la voir le traiter aussi froidement. 

Elle confirme aussi qu’elle a adhéré aux préceptes du Fou (« c’est le Prophète Blanc que j’aidais. C’était mon destin et je ne l’ai jamais regretté »). Il est donc clair que Jofron a placé le fou sur une sorte de piédestal. Cela pose forcément des questions, notamment chez Fitz qui s’interroge à nouveau (« une idée me vint, surprenante : était-elle plus pour lui qu’une amie ou une disciple du Prophète Blanc ? »).

La réalité est que Fitz est jaloux. En rendant visite à Jofron, il comprend que son ami disparu a écrit des lettres à la montagnarde alors que lui n’a rien reçu. Pour un homme aussi peu sur de lui que Fitz, c’est une trahison. Son ressenti est clairement exprimé : « je dois aussi avouer que tu m’as blessé comme peu d’autres. Tu écrivais à Jofron mais pas à moi ? ».

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