A
partir du chapitre 43 d'Assassin's fate
Abeille
Blaireau (ou Loinvoyant) est la fille de Fitz et de Molly. Elle a vu
sa mère mourir.
Kidnappée
par les gens de Clerres, elle affronte des épreuves douloureuses
pour une enfant. Heureusement pour elle, son père, le Fou, son ami
Persévérance et d'autres se lancent à sa poursuite ; après
avoir traversé le monde à bord de vivenefs, ils parviennent à
Clerres et un petit groupe mené par Fitz pénètre la forteresse des
Quatre. Après diverses péripéties (dont un incendie, des morts,
des explosions), ils parviennent à libérer Abeille mais Fitz est
abandonné derrière. Dans le même temps, les Dragons arrivent et
règlent un vieux contentieux avec les Quatre. Clerres est détruire,
Abeille pense avoir perdu son père.
Très
tôt dans sa vie, Abeille n'a donc eu que son père pour s'occuper
d'elle. Si Fitz la traite avant tout comme une apprentie, cela crée
malgré tout des liens forts entre les deux. On le voit bien tout le
long d'Assassin's fate où Abeille se demande souvent si son père la
recherche et surtout lorsqu'elle le voit arriver à Clerres. Les
retrouvailles sont pleines d'émotions. Cependant, il faut noter que
dans un premier temps Fitz n'a pas reconnu sa fille et l'a confondue
avec un garçon que Persévérance aurait sauvé des flammes. Mais,
quand Abeille ouvre la bouche et prononce le « Da ? »
fatidique alors le père et la fille sont réunis.
Il
y a un geste, anodin en apparence, qui montre à quel point Abeille
tient à son père. A ce moment du récit, les héros (sauf Fitz,
porté disparu) sont de retour vers Castelcerf. Alors qu'Abeille use
de l'Art pour guérir, elle ne fait rien pour atténuer ses
cicatrices ; finalement, Persévérance insiste et elle se
laisse convaincre. Il y a une marque sur laquelle elle refuse
d'agir : « But
my ear, the crumpled ear my father had touched and called a victory?
I left that as it was »...
Avançons
dans le récit et allons à la fin, juste avant que Fitz ne
disparaisse dans son Loup de
pierre.
Le bâtard est dans une impasse car malgré tout ce qu'il a vécu il
n'a pas assez d'émotions et de souvenirs, de vécu pour le remplir.
Que faire ? Il n'ose pas demander de l'aide aux autres. Abeille
a tout compris, prend les choses en main. Discrètement, furtivement
même, elle attend que la nuit tombe et est prête à donner de son
passé quand le Fou intervient (« As
I lifted my hand and opened my fingers to clutch the wolf’s leg,
the Fool spoke. ‘Bee, don’t do it. You know I can’t allow
it »).
Abeille
a vu des choses incroyables, elle a vu des vivenefs se transformer en
Dragons, elle a vu des hommes et des femmes ravagés par l'Art et
pour autant elle est encline
à prendre un risque énorme pour son père.
Si
Abeille aime Fitz, on ne peut pas en dire autant que le Fou. Certes,
leur première rencontre a été marquée par les coups de poignards
de son père. Certes, elle a lu dans les papiers de son père tout
l'amour qu'il a pour son Bien-Aimé et a pu en
ressentir
de la jalousie (et
du dépit pour sa mère).
Leur relation se détériore grandement après que le groupe décide
de laisser Fitz à Clerres. Abeille ne comprend pas que son père est
prêt à mourir pour elle et elle comprend encore moins que le Fou le
laisse faire.
Le
Fou a beau essayé de se rapprocher d'elle, le fossé existe
toujours. Abeille lui en veut, elle le tient responsable de sa mort
et de sa volonté de vouloir prendre sa place (« My father
would have been steady and fair with me. But he was not here, and
every time I looked at the changeable man who was trying to replace
him, I disliked him more. »)
La
situation s'aggrave encore quand, de retour au château de
Castelcerf, Oeil-de-Nuit leur apprend que Fitz est non seulement
encore en vie et en plus en train d'agoniser dans la carrière, loin
de tous, rongé par des vers, détruit de l'intérieur. Bien entendu,
puisque Fitz l'a laissée voir (ils ont même brûlé le corps
ensemble), elle sait à quel point c'est une fin pathétique. Elle
met au courant la famille royale puis furieuse demande à voir Le
Fou. Les mots sont alors cinglants, durs, presque comme des coups de
poings dans la face du Fou : « How
could you tell me my father was dead, how could you leave him? How
could you leave him? How could you not go back for him? » Les
explications du Fou résonnent alors comme de pathétiques excuses.
Le
Fou
a bien conscience du
désamour d'Abeille.
Il
dit à Fitz que « she
doesn’t like me, I fear » lorsque
son meilleur ami lui demande de prendre soin d'elle.
Enfin,
il y a ce passage où Fitz est en train de modeler son dragon.
Tandis qu'il use de son Art, ses souvenirs s'évanouissent. Il en
profite pour raconter à sa plus jeune fille sa vie, ses peines, ses
doutes, ses espoirs et tous les gens qu'il a connus (« Every
day, I told tales to my little daughter, and every day I gave those
same memories to the stone. Sometimes she wept for me as I told her
of my days in Regal’s dungeons. When I told her that after she was
born I was not sure how to love such a peculiar infant, she wept
again »). C'est un des moments de partage les plus forts vécus
par les deux et peut-être par tous les personnages dans tous les
romans (on peut aussi penser aux adieux de Vérité à Kettricken, à
la mort d'Oeil-de-Nuit). On peut aussi penser que Fitz a appris de
son passé : après tout, il avait été terriblement frustré
de voir Vérité ne presque pas le considérer quand il créait son
Dragon.
Quand
Fitz se transforme en son « Wolf of the West », Abeille
perd donc son père et Père Loup (Oeil-de-Nuit) qui l'a tant
soutenue. Comme Fitz dans sa jeunesse, elle va vivre (et a déjà
vécu) dans une cour où elle ne maîtrise pas les codes et où on
l'éloigne de ses plus proches amis (Persévérance, Lant, Cendre,
Lourd avec qui elle vit de bons moments avant qu'Ortie ne les
sépare).
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