L'article spoile la farseer trilogy et la tawny man trilogy.
Le
premier tome, L'apprenti assassin, s'ouvre sur une séparation. Le
grand-père maternel remet à la famille royale le bâtard du prince
Chevalerie. Fitz, comme il sera appelé plus tard par Burrich, ne
fait preuve d'aucune résistance, il ne pleure pas. C'est tout le
contraire de sa mère : bien qu'on ait très peu d'informations,
on sait qu'elle n'était pas partisane d'abandonner Fitz. On peut
lire : « Père, je vous en prie ! fit la voix de
femme d’un ton suppliant ».
Plus
tard, Fitz est donc installé au château de Castelcerf et apprend
tant bien que mal à vivre. Il devient l'apprenti d'Umbre et il est
envoyé faire des courses au marché du Bourg. Il tombe alors sur
deux marchandes :
-
La propriétaire était une vieille femme aux cheveux plus argentés que blancs ou gris ; elle avait le nez fort et droit et les pommettes hautes et osseuses. Cet héritage racial m’était à la fois étranger et curieusement familier, et un frisson me parcourut l’échine lorsque je compris soudain qu’elle venait des Montagnes.« Keppet », dit la femme de l’étal d’à côté alors que j’achevais mes achats.
On
apprend donc à ce moment-là le réel prénom de Fitz et on a la
confirmation que sa mère venait des Montagnes (on pouvait le
supposer vu l'endroit où il a été recueilli par les Loinvoyant).
Si
Fitz conserve très peu de souvenirs de sa mère, il y a parfois
quelques indications ou allusions à elle. C'est par exemple sa
facilité à se rappeler le chyurda (la langue des Montagnes) ou
encore une remarque d'Astérie quand elle lui coupe les cheveux
(« C’est
rare, un Cervien qui pique de tels fards ; votre mère devait avoir
le teint clair. »)
Mais,
la plupart des souvenirs de sa mère lui seront rendus grâce à
l'Art et aux dragons de pierre.
Caudron
et Fitz ont eu un échange d'Art intense où ils se sont dévoilés
l'un à l'autre et la vieille femme a pu voir ce que Fitz refusait de
se remémorer.
- « Votre mère vous aimait, dit-elle à mi-voix. Vous prétendez ne pas vous souvenir d’elle mais, en réalité, vous ne lui pardonnez pas ; pourtant, elle est là, avec vous, dans vos souvenirs. C’était une Montagnarde grande et belle, et elle vous aimait. Ce n’est pas elle qui a décidé de se séparer de vous. »
Et
bien plus tard, on aura la confirmation de tout ceci quand à la fin
du tome 13 (Adieux et retrouvailles), le Fou rendra à Fitz les
souvenirs qu'il avait enfouis dans la Fille-au-Dragon :
-
« Je n’avais pas oublié ma mère, jamais ; je l’avais enfermée à double tour dans un recoin de mon coeur sans jamais accepter de lui ouvrir la porte, mais elle demeurait en moi, avec ses longs cheveux d’or au parfum de souci. (...) Tout me revint en un éclair, et je me remémorai ma mère qui m’appelait dans les pâtures où, malgré mes cinq ans, je participais déjà à la surveillance des bêtes. « Keppet, Keppet », lançait sa voix claire »
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