- Tamas (l’instigateur du coup d’Etat) à Manhouch (le roi renversé) : Sit u n’étais pas aveuglé par tes robes brodées d’or et tes jeunes concubines, tu le verrais de tes yeux. Pour avoir négligé Adro, Manhouch mérite amplement de brûler en enfer.
- Taniel arrive en ville : Les rues désertes étaient souillées de débris, les pavés humides de la pluie tombée la nuit précédente. Les relents de la ville menaçaient de brouiller ses sens affinés par la poudretranse qu’il entretenait presque en continu depuis deux semaines. Le monde puait la merde et la peur, le pot de chambre plein et la méfiance.
- Tamas visite les cuisines : La chaleur était telle qu’il faillit battre en retraite séance tenante dans le couloir. Il cligna des yeux quelque fois et tint bon, en partie grâce à la myriade de senteurs qui assaillit ses narines : des vapeurs de cacao, de cannelle, de pain et de viande. Il se mit à saliver.
- Tamas au noble Nikslaus : Le monde change, insista Tamas. Les gens refusent de n’exister que pour le bon plaisir de leur gouvernement ou de leurs rois. Les gouvernements existent pour servir le peuple, et ce dernier devrait avoir son mot à dire.
- La réponse de Nikslaus : On ne peut laisser les gueux prendre des décisions importantes.
- Adamat (un inspecteur) voit pour la première fois Mihali (un prétendu cuisinier) : le train de pensées d’Adamat fut interrompu par l’arrivée d’un homme grand et gros avec de longs cheveux noirs ramenés en queue-de-cheval. Il se déplaçait comme un roi, bien qu’il portât le tablier et la toque d’un grand cuisinier. Il tenait un plateau d’argent au-dessus de sa tête, et une louche assez grosse pour fracasser des crânes était accrochée à sa taille.
- Taniel se souvint de comment il était à quinze ans. Un garçon efflanqué et têtu comme une mule, aux cheveux noirs raides avec à peine l’ombre d’une barbe. Depuis, il s’était étoffé. Il avait grandi, pris des forces, et portait déjà les cicatrices d’un solda aguerri. Il se sentait vieux, et pourtant, il n’avait que vingt-deux ans.
- Taniel à propos du prêtre Siemone (et de la luxure de la maison de son patron, l’Archidiocèle) : S’il souhait éviter toute cette luxure qui s’étalait autour de lui, il valait mieux qu’il fixe ses pieds.
- Mihali à Tamas : Vous les avez gavés du sang de la noblesse (…) ils ont bu, mais ne sont pas rassasiés. Ils se sont gavés de haine, mais leur faim n’a fait que croître. (..) Vos intentions étaient… Pas vraiment pures mais justes. Or la justice ne suffit pas.
- Nila (une lavandière à la recherche d’un petit garçon noble) à Olem (le garde du corps de Tamas qui est amoureux d’elle) : Je préfèrerais qu’on ne se parle plus.
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