- (Raif trouve un corps) : Aucun corbeau ne viendrait lui picorer les yeux, les lèvres, aucun loup ne planterait ses crocs dans ses entrailles ou dans sa croupe, aucun ours ne sucerait la moelle de ses os et les chiens ne se battraient pas pour ses restes.
- (La servante Katia parle à sa maîtresse Ash) : Ce que je fais de mon temps libre, ça me regarde. Contrairement à d’autres, je suis une femme faite, et celles qui n’en sont pas et n’ont même jamais embrassé un homme devraient garder leurs opinions pour elles.
- (Penthero Iss analyse Katia) : La faiblesse de Katia tenait là : dans sa crainte de finir aux cuisine avec le teint couperosé, rougeaud, les seins qui pendent sur le ventre comme des outres flasques, et ses cheveux brillants qui auraient viré au gris. Née dans la forteresse, Katia avait grandi en voyant la même chose arriver à chacune des femmes qui travaillaient là : la forteresse du masque prenait, prenait et donnait que rarement.
- (Vaylo Bludd, le seigneur Chien) : Pour ne rien arranger, quatre de ses sept fils vivaient avec, à se disputer pire que des renards dans un terrier, à comploter, à se chicaner pour des questions de terres ou de frontières, à se saouler tous les soirs comme des imbéciles. Et dire que chacun d’eux s’imaginait pouvoir prendre la place du seigneur Chien !
- (Vaylo Bludd) : Ils se comprenaient tous les deux, entre le bâtard de la catin et le bâtard du chef de clan. Il savait ce que c’était de céder sa place à table, de se battre pour chaque insulte réelle ou imaginaire à s’en mettre la bouche en sang, d’entendre les rires ou les réprimandes des enfants légitimes avec une sensation d’envie si dévorante qu’elle vous épuisait plus sûrement qu’une longue journée de chasse dans la forêt.
- (Raif) : Raif commença à éprouver quelque chose lui aussi. Ce ne fut d’abord qu’une tension entre les omoplates, qu’il mit sur le compte du manque de sommeil, mais la sensation gagna son torse puis se mit à comprimer son coeur, ses poumons, comme une deuxième cage thoracique qui pousserait exactement sous la première. Cela se fit si lentement, en plusieurs heures, que Raif ne reconnut pas immédiatement que c’était de la peur.
- (Vaylo Bludd) : La bravoure est une chose, la bêtise en est une autre. Le danger est réel. Comme a dit Cluff Pain-Noir, il y a beaucoup de choses que nous ignorons. Je ne mènerai pas mes hommes au combat sans nous avoir ménagé une voie de repli.
- (Marafice l’Oeil) : Aye, Semi-Homme. Tu m’as laissé au diable, et le diable m’a recraché.
- (Raif dit à Ash) : Chacun de nous naît avec la faculté de semer la mort et la souffrance. Certains doivent lutter davantage que d’autres pour éviter de faire du mal.
- (Effie rentre dans la légende de son clan et mène à la nuit des chiens alors qu’on tente de la tuer) : Corbie Meese et les autres la retrouvèrent au centre d’une grande flaque de sang, d’os, de viscères et de cheveux, protégée par un cercle de chiens. Les dogues avaient léché ses plaies et se serraient contre elle pour lui tenir chaud. Il fallut réveiller Orwin Longues-Jambes car les chiens ne voulurent remettre la fillette qu’à lui, et ce n’est pas avant plusieurs heures que le mot de « sorcière » circula pour la première fois.
ET, ON A UN « BARALIS » MENTIONNE A LA FiN. BARALIS !
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