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lundi 31 mars 2025

[George R.R. Martin] Wylla Manderky, un exemple de fidélité ?

Il existe des personnages n’apparaissant que très brièvement, qui ont très peu de lignes et qui pourtant marquent le lecteur. C’est le cas de Wylla Manderly, une jeune fille qui doit épouser un Frey. Or, les Frey ont lâchement assassiné le Roi du Nord, Robb Stark. Et c’est un problème puisque les Manderly ont juré et promis fidélité aux Stark. Si certains dans sa famille ont oublié cette parole, ce n’est pas le cas de Wylla.


La situation de la maison Manderly vis-à-vis de Stark semble être bien connue. Lors d’un conseil, le Grand Mestre Pycelle prévient que « Eddard Stark possédait en Wyman Manderly un soutien indéfectible ». Cersei regrette l’attitude de Wyman qui ne prend pas position et ménage à la fois le camp des Lannister et le camp de Stannis Baratheon. Cersei ne semble pas comprendre la nature du lien qui unit la famille Manderly à la famille Stark et déplore que « ce vieil imbécile peut bien s’être montré loyal à sa manière » aux Stark.


C’est donc Wylla avec la fugueur de sa jeunesse qui éclaire sur le lien entre les deux maisonnées. Ce n’est pas une simple parole donnée. La chose va bien plus loin puisque les Stark leur ont tendu la main alors qu’ils semblaient proches de la disparition, de l’extinction. Sans la bonté des Stark, il n’y aurait plus eu de Manderly. C’est ce que rappelle Wylla : « une promesse a été faite (…) et des serments ont été prêtés dans l’Antre du Loup (…) Quand nous étions en grand malheur, sans amis, chassés de nos maisons et en péril de nos vies, les loups nous ont recueillis, nourris et protégés contre nos ennemis (…) nous avons juré que serions toujours leurs. Des hommes de Stark ! ». La fureur de Wylla est de plus nourrie par les morts récentes des Stark, notamment Eddard, Catelyn et Robb (« Ils ont tué lord Eddard, lady Catelyn et le roi Robb (…) Il était notre roi ! Il était brave et bon, et les Frey l’ont assassiné »). Cette déclaration peut sembler simple et naïve, elle illustre bien le point de vue de Wylla. Elle ne comprend pas comment certains membres de sa famille peuvent envisager une alliance avec les Lannister et les Frey, et des mariages arrangés. Ce ne serait pas qu’une humiliation mais un renoncement, une trahison à la parole donnée.


Si les paroles de Wylla suscitent la moquerie, elles trouvent quand même un certain écho en Wyman Manderly. Ce dernier a bien conscience d’évoluer sur une corde raide : il doit ménager les désirs du Trône de Fer (les Lannister donc) et l’histoire de sa maisonnée. Il joue donc double jeu en contentant les Lannister (en faisant faussement tuer l’envoyé de Stannis, Davos) tout en tentant de faire en sorte qu’un Stark revienne occuper Winterfell (il demande à Davos de retrouver Rickon). Il faut dire que l’intervention de Wylla a ravivé une certaine forme de fierté en lui : « elle m’a rappelé la dette de Blancport envers les Stark de Winterfell, une dette qui ne pourra jamais être remboursée. Wylla a parlé avec le coeur ».

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