Oeil-de-Nuit est le réel Roi. Le Fou versus la Femme Pâle : le combat du siècle. Oh Malta, Malta, Malta. Gloire au dragon fou Glasfeu. Les Anciens ne sont que des gosses. Keffria, tu remontes dans notre estime. Il était une fois Clerres.

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lundi 12 juin 2023

Ellik a bien peu de respect pour les femmes

Ellik est de Chalcède. Quand on fait sa connaissance, on en sait déjà un peu sur Chalcède. Kyle Havre permet d'avoir un aperçu négatif sur ce pays. La façon dont il traite sa femme, Keffria, et les autres femmes de la famille Vestrit est expliquée par sa culture où les femmes semblent avoir peu d'importance. Dans l'assassin royal, on a également un aperçu négatif sur le pays qui semble être une menace pour les Six-Duchés. 

Ellik n'est pas un homme quelconque. Il est le chancelier de Chalcède, le bras droit du duc et donc un des hommes les plus puissants. L'homme a envie de pouvoir et il est prêt à tout pour atteindre son but. Ellik rêve grand : il veut devenir le duc de Chalcède. Or, ce dernier n'a qu'une fille, Chassim, et elle ne peut régner. Ellik pense donc l'épouser (quitte à tuer sa femme actuelle). Dès lors, en plus de faire germer l'idée dans l’esprit du duc, il se met à surveiller Chassim. Chassim en a bien conscience ; elle sait que Ellik ne la regarde que parce qu'elle est un moyen d'ascension au pouvoir. Il la veut pour solidifier sa lignée, lui faire des enfants et légitimer son pouvoir. Prisonnière avec Selden Vestrit, Chassim précise que « il souhaitait m'épouser pour accroître son influence de façon à ce que, quand mon père s’affaiblira, il puisse s'emparer du pouvoir ».

Chassim sait ce qui l'attend si elle devient la femme d'Ellik. Elle en a d'ailleurs un aperçu alors qu'elle est prisonnière. Elle est victime à de nombreuses reprises de sévices (« il m'a seulement violée, et même pas de façon très imaginative : strangulation, gifles et viol. Le grand classique (…) Quoi ? Tu croyais que c'était la première fois ? Non. Ou bien veux-tu feindre la surprise et prétendre que les hommes ne font pas »). Le ton détaché montre à quel point Chassim n'a plus d'espoir. Sa détermination a cédé face aux assauts d'Ellik.

Il faut dire qu'Ellik pense qu'il peut prendre tout ce qu'il veut, surtout si cela appartient à une femme. Il se pense supérieur à elles, il pense qu'il peut contrôler non seulement leurs corps mais aussi leurs idées. On en a la preuve quand il surprend sa femme en train de lire de la poésie. Le simple fait d'en lire le pousse à la frapper : « je l'ai giflée pour la punir de son insolence (…) elle (…) a évoqué une espèce de déesse nordique, une certaine Eda, en lui demandant de me retirer tous les bienfaits de la terre. Je l'ai à nouveau frappée pour avoir l'audace de me maudire ».

On retrouve Ellik dans le Fou et l'assassin. C'est un homme plein de rancœur, loin de l'homme dominant qu'il était. Il vend ses services au plus offrant, et même à une femme (Dwalia). Il passe son temps à ressasser le passé, à pleurer sur ce qu'il est devenu. Il en veut à tous et au monde, et surtout pas à lui (« je m'appelle Ellik ; je n'avais au-dessus de moi que le duc de Chalcède quand il s'est assis sur le trône (…) je devais devenir duc de Chalcède ; mais ces saletés de dragons sont arrivés, et puis sa fille, cette putain qu'il m'avait donnée, s'est retourné contre son propre peuple et s'est réclamée duchesse (…) elle occupe le trône qui me revient ». Ellik ne reproche pas seulement à Chassim d'être une femme, il lui reproche aussi ses actes. Elle est faible car elle a tourné le dos aux traditions et s'est servi de dragons pour prendre le pouvoir.

Ellik a été embauché par Dwalia pour enlever le fils inattendu. En l’occurrence, il s'agit d'Abeille. Le groupe de ravisseurs s'enfonce dans les Six-Duchés. Pendant un long moment, Dwalia a le pouvoir et l'autorité, jusqu'à ce que Ellik comprenne qu'il peut regagner sa splendeur en s'emparant de Vindeliar et de ses talents de magicien. Dwalia sent que le pouvoir lui échappe, elle tente de tenir tête à Ellik. Il lui rétorque que « je suis chalcédien, commandant et seigneur, non par naissance mais par la vertu de mes épées. Je n'obéis pas à des femmes pleurnichardes et je n'ai pas peur des prêtresses qui parlent à mi-voix ». Après avoir dénigré les croyances des Six-Duchés, Ellik dénigre une autre religion. Surtout, il semble redevenir l'homme qu'il était en renversant Dwalia. Il faut dire qu'on sentait un fort mépris de sa part envers elle : « c'est ton insistance de femelle à jouir de tout ce confort qui nous ralentit ». Il pousse son avantage en discréditant Dwalia : « tout le monde sait qu'une femme ne peut pas donner sa parole à personne, parce que les femmes ne peuvent pas avoir d'honneur ». Sa façon de penser est donc claire : une femme ne vaut que pour son corps et sa soumission aux hommes.

Et pour asseoir son autorité, Ellik n'hésite pas à sortir la menace du viol. La pauvre Odessa devient un jouet dans les mains d'Ellik (« il saisit Odessa par le devant de son manteau pour l'entraîner hors du groupe, comme s'il venait de choisir un porcelet pour la broche ») alors que Dwalia est forcée de se taire si elle ne veut pas y avoir droit.

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