Oeil-de-Nuit est le réel Roi. Le Fou versus la Femme Pâle : le combat du siècle. Oh Malta, Malta, Malta. Gloire au dragon fou Glasfeu. Les Anciens ne sont que des gosses. Keffria, tu remontes dans notre estime. Il était une fois Clerres.

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Petit-Furet dans la légende

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jeudi 28 septembre 2023

Un artefact : la couronne au coq

Un objet anodin peut avoir un impact des décennies plus tard. C’est le cas de la couronne au coq, une simple pièce du trésor immense d’Igrot. Sa première apparition a lieu à la fin des Aventuriers de la Mer quand Parangon mène Ambre (Le Fou ou encore Sire Doré) et les autres à la cachette du trésor du légendaire pirate Igrot. Pour beaucoup, ce n’est qu’un objet quelconque, presque un objet peu digne d’Igrot. Parangon en parle avec des mots bien peu agréable ; il s’insurge que Ambre a choisi du « bois. Du bois sculpté ». Il ne comprend pas son choix : « il secoua la tête. L’or et l’argent, les pierres précieuses, les objets d’art. Il avait lui offert la fine fleur des richesses des Rivages Maudits. Qu’avait donc choisi le charpentier ? Du bois ».


Comment expliquer le choix d’Ambre ? A-t-elle ressenti quelque chose de particulier en voyant la couronne ? A-t-elle été attirée par la couronne ? Le Fou ne sait pas comme il le dit à Fitz quand il le retrouve (au début du tome 7, le Prophète Blanc). Il ne peut pas expliquer son lien avec cette couronne (« je l’ai trouvée. Ou bien c’est elle qui m’a trouvée ») d’autant qu’elle ne fait partie d’aucun de ses souvenirs, d’aucun de ses plans dans le futur. C’est un peu comme si elle était hors du temps. Il rapporte donc à Fitz que « de temps à autre, je fouille dans mes souvenirs, mais dans aucune prophétie qu’on m’a enseignée je ne trouve mention de cette couronne ». Il faut dire que le Fou n’a jamais rêvé d’une vie après sa mort. Or, c’est exactement ça que lui permettra la couronne…


La couronne des coqs, pour être complète, a besoin d’un autre objet : les plumes. Elles aussi ont été trouvées par Fitz dans un autre endroit peu connu, presque mythique : la plage de l’île des Autres. Il l’a visitée en compagnie de Devoir alors qu’il tentait d’échapper aux Pie (tome 8, la Secte maudite).

En tout cas, Fitz sent que les deux objets doivent aller ensemble : « je m’assis sur le pavé à côté de lui la couronne aux coqs sur les genoux ; il ne lui manquait qu’un détail pour qu’elle fût complète (…) je déposai devant moi les plumes découvertes sur la page des Autres ». Il place donc les plumes dans la couronne et ressent immédiatement la puissance, la force de la couronne. Elle « émettait un murmure inquiétant dans ma main, comme une mouche prisonnière d’un poing ». Ses interrogations sont fortes : » que tenais-je donc entre mes doigts ? Quelle puissante magie des Anciens se tenait enfermée dans cet objet (…) ? »


Quel sort d’objet est cette couronne ? A qui est elle ?  Quand il pénètre dans la couronne pour sauver le Fou de la mort (tome 13, Adieux et retrouvailles), Fitz a les réponses aux questions. La voix dans la couronne lui parle. Il comprend que l’objet « appartient au souverain de toutes les Terres du Fleuve ; lui seul décide qui peut porter la couronne et emprunter la voix des ménestrels disparus ». C’est donc un puissant objet magique comme il verra juste après : en la complétant avec des plumes, elle permet de ramener le Fou à la vie.

Mais, avant d’être un objet magique, Fitz avait déjà eu une vision de la couronne. Il devait se douter que c’était un objet à part. Lorsqu’il arpente la route d’Art dans les Montages, l’Art lui joue des tours. Fitz perd possession de son corps et de son esprit, et voyage grâce à l’Art. Il arpente les rues de Kelsingra, voit les Anciens d’avant, notamment une ménestrelle : « sur une estrade se tenait une femme habillée d’un vêtement fluide qui chatoyait, comme tissé d’or ; elle portait une couronne en bois doré décorée de têtes de coq et de plumes artistiquement sculptées ».

La couronne choisit donc son propriétaire. Elle est la récompense de hauts faits et elle semble destinée aux ménestrels, aux gens du spectacle et de la chanson. On en a un autre exemple avec la Fille-au-dragon (ou Realder) : « tu l’as vue, coiffée de la couronne aux coqs, honneur rarement accordé, surtout à une étrangère. Mais, elle avait parcouru une longue route pour trouver son Catalyseur, et, comme moi, elle avait adopté le rôle d’artiste, bouffon, ménestrel, acrobate ». D’ailleurs, après la résurrection du Fou, la couronne semble revenir à son dernier propriétaire légitime (« la couronne aux coqs scintillante faisait désormais partie intégrante de la Fille-au-dragon »).

Enfin, dans la saga du Fou et d’Assassin, le Fou émet une autre hypothèse. Il s’interroge : « le coq couronné est le blason de la famille Khuprus (…) je me demande s’il n’existe pas un lien ancien entre les deux ».




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