Ceci est le rêve de la fin de mon temps. Je l'ai fait sous six formes différentes, mais je ne décrirai que ce qui ne change pas. Il y a un loup grand comme un cheval ; il est noir, immobile comme une statue, les yeux fixes. Mon père est gris poussière et vieux, très vieux. « Je suis épuisé », dit-il dans deux des rêves ; dans trois autres, c'est : « Je regrette, Abeille. » Dans le dernier, il se tait, mais son silence exprime tout. J'aimerais ne plus faire ce rêve ; il est trop puissant, comme s'il devait se réaliser quelle que soit la voie que j'emprunte. Quand je me réveille, j'ai l'impression de m'être encore rapprochée d'un lieu froid et dangereux.
Journal de mes rêves, Abeille Loinvoyant
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