Tu es une créature si fragile, à la peau plus fine que de la toile, aux os plus délicats que n'importe quelle vergue. Le dedans de ton corps est mouillé comme la mer, salé comme elle, et prêt à se répandre à la moindre entaille dans ton enveloppe. Il est si facile pour toi de cesser d'être ! Ouvre ta peau et laisse couler ton sang salé, laisse les animaux marins emporter ta chair morceau par morceau jusqu'à ce qu'il ne reste de toi qu'une poignée d'os recouverts de vase et retenus ensemble par quelques tendons mâchonnés, et tu ne sauras, tu ne sentiras, tu ne penseras plus rien. Tu auras cessé d'être. Cessé d'être.
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