Oeil-de-Nuit est le réel Roi. Le Fou versus la Femme Pâle : le combat du siècle. Oh Malta, Malta, Malta. Gloire au dragon fou Glasfeu. Les Anciens ne sont que des gosses. Keffria, tu remontes dans notre estime. Il était une fois Clerres.

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Petit-Furet dans la légende

Il existe des personnages qui paraissent anodins et qui ont un grand impact sur l’histoire. Il existe des personnages qui accomplissent des ...

jeudi 21 septembre 2023

Les rêves d'Abeille

LE FOU ET L’ASSASSIN


Chapitre 10 : « Ils ont la nuit et la course, et ils n’ont besoin de rien d’autre » 


Ce rêve fait référence à deux loups. On pense forcément à Fitz et Oeil-de-Nuit, surtout que Fitz a longtemps pris la vie du loup pour ses rêves nocturnes, et qu’il se voyait courir avec lui, chasser. Il y a aussi l’idée que les deux se complètent, qu’ils forment à eux deux un tout. L’un n’a besoin que de l’autre.


LA FILLE DE L’ASSASSIN


Chapitre 1 : « il y a un loup grand comme un cheval ; il est noir, immobile comme une statue, les yeux fixes. Mon père est gris poussière et vieux, très vieux »


Ce rêve semble assez clair. Il évoque les événements finaux de la saga : Fitz construit son loup d’Art et de pierre. C’est un processus qui change profondément l’homme, qui le fait paraître fatigué, au bout de sa vie. La statue est la future incarnation que prendra Fitz : pour le moment, elle est inanimée mais imposante. La construction est imposante, elle dépasse largement la taille des hommes.


Chapitre 13 : « Sur une place de marché, un mendiant aveugle en haillons était assis (…) Ce rêve s’achève dans le sang, et j’ai peur de m’en rappeler la fin (…) Je sais qu’après cet événement le monde que je connais n’est plus le même »


Là, Abeille voit en avance ce qui va arriver lors des retrouvailles entre Fitz et le Fou. Fitz va voir sa fille Abeille menacée par un inconnu, et va le poignarder. Or, il s’agit du Fou. Le Fou saignera abondamment et Fitz décidera de l’emmener à Castelcerf pour le soigner. Fitz retrouve donc là son ami et se sépare de sa fille qu’il ne reverra plus pendant un long moment. Pour Abeille, c’est le début de la chute : elle est privée de son père. Celui-ci ne peut l’aider quand Dwalia et ses sbires attaquent le château : Abeille est enlevée. Cela marque donc la fin de son enfance. Elle perd son réconfort familial, des serviteurs qu’elle a connus et appréciés pour se plonger dans un inconnu misérable où elle vivra des aventures traumatisantes.


Chapitre 16 : « il saignait, des dizaines de blessures inguérissables, et pourtant, au fond de lui, la vie brûlait comme de l’or fondu dans un four »


Je pense que ce rêve correspond au moment où Fitz est en train de forger son loup d’Art et de pierre. Fitz offre un spectacle déchirant à ceux qui le voient : il est rongé par les vers, il subit la mort des traîtres. On ne peut pas le soigner, on ne peut pas le guérir et d’ailleurs, il ne le veut pas. La vie brûlant en lui est tout ce qui va de lui à son dragon, tous ses souvenirs, toutes ses émotions dont il se sert pour insuffler la vie à la créature. Fitz, en quelque sorte, revit sa vie, il l’exalte.


EN QUÊTE DE VENGEANCE


Chapitre 13 : « les écuries s’enflamment brusquement, les chevaux crient, et soudain deux d’entre eux sortent au galop ; ils brûlent. L’un est noir, l’autre blanc »


LE RETOUR DE L’ASSASSIN


Chapitre 5 : « nous arrivons dans un lieu où le vide est en réalité composé d’autres hommes et femmes. Ils se mettent tous à me parler en même temps, mais je me bouche les oreilles et je ferme les yeux »


Je pense que ce rêve fait référence à la route d’Art ou à un objet imprégné d’Art. On sait que certains sensibles à l’Art sont parfois débordés par des souvenirs conservés dans la pierre. Fitz a ainsi visité Kelsingra au début du roman la Reine Solitaire. Pour Abeille, c’est un moment compliqué à vivre car elle n’est pas formée à l’Art. En outre, l’endroit paraît sans rien, mais ce n’est qu’une apparence. Pour ceux qui ne voient que par les yeux, l’endroit est désert ; pour les artiseurs, ce n’est pas le cas.


Chapitre 14 : « je demeurais un moment dans ma coque, bien serrée, et puis je me déroulais et j’étais là toute entière, en un seul morceau ».


Dans ce rêve, il s’agit d’une noix. C’est le premier des deux rêves autour d’une noix. Il est difficile de trancher sur la symbolique mais je pense qu’il illustre la transformation des vivenefs en dragons, ou même de Tintaglia en dragon. Dans les Aventuriers de la mer, Tintaglia est prisonnière d’un tonneau en bois. Les serpents doivent devenir des cocons avant de se transformer en dragon. L’esprit des dragons est prisonnier d’une vivenef.


Chapitre 19 : « comme le loup a fait pour mon jeune, je ferai pour son petit : je te protègerais. Quand tu émergeras, viens à moi ; je te protègerai »


Est-ce une allusion à Vérité ? Est-ce une allusion à Devoir ? Est-ce une allusion à Burrich ? Les trois hypothèses sont valables.


SUR LES RIVES DE L’ART


Chapitre 3 : « il est persuadé que l’animal va se retourner et tenter de le frapper, ce qui lui permettra de passer le noeud autour du cou. Mais, c’est une dragonne qui se retourne »


Le rêve parle d’une personne pâle, ce qui laisse supposer quelqu’un de Clerres. Dans le rêve, cet individu s’en prend à une créature pathétique qu’elle tente d’asservir. La référence aux gens de Clerres semble possible. Après tout, ils ont tenté de capturer des dragons, de s’en servir, de les éliminer. Ils ont aussi traqué les abominations pour se plier à des expériences.


Chapitre 5 : « il ya un  serpent dans un récipient en pierre, et il est entouré de soupe (…) Celle-ci tend la patte entre les barreaux qui entourent le récipient pour récupérer un peu d’eau sale, elle boit et sourit de sa large gueule affreuse »


Je pense que ce rêve est une référence aux pratiques de l’ancien duc de Chalcède qui voulait du sang de dragon pour améliorer sa santé. Faute de mieux, il a sucé le sang de Selden Vestrit. Ce rêve semble donc être un avertissement : certains veulent s’en prendre aux dragons, les chasser, à cause de leurs propriétés curatives. Il faut noter que d’autres personnages ont bu ou possédé du sang de dragon : Umbre et le Fou.


Chapitre 8 : « les brins qui le composaient étaient quasiment transparents, et je comprenais je ne sais comment que les serpents s’étaient tous empêtrés en même temps, pris au piège et noyés »


Ici, il semblerait que ce soit un rêve rattaché à la volonté de Clerres d’effacer les dragons et les serpents du monde, de leur tendre des pièges. On sait que Clerres (et d’autres peuples comme les Chalcèdiens) ont chassé les dragons : ils ont tenté de les tuer avec du bétail empoisonné, ils les ont chassés sur l’île des Autres, …


Chapitre 17 : « enfant, allume le feu ; brûle l’avenir et le passé ; c’est la mission que tu es née pour remplir »


Dans le Destin de l’Assassin, Abeille met le feu à Clerres et détruit sa bibliothèque. Or, ce n’était pas un simple endroit où on rangeait des parchemins ; c’était le lieu où étaient archivés tous les rêves faits par des Blancs, des rêves permettant de lire le futur, de le deviner, de le façonner. Un tas d’événements a mené Abeille à Clerres. Prisonnière, elle a voulu s’échapper de cette prison, elle y a allumé un incendie. A cause d’Abeille, Clerres a perdu définitivement son emprise sur le monde.





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