Oeil-de-Nuit est le réel Roi. Le Fou versus la Femme Pâle : le combat du siècle. Oh Malta, Malta, Malta. Gloire au dragon fou Glasfeu. Les Anciens ne sont que des gosses.

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Kennit, maître de son destin ?

Kennit est un des personnages majeurs des Aventuriers de la Mer. Comme un bon nombre d’autres, on le voit se transformer au fur et à mesure ...

samedi 20 avril 2024

Les fins

  1. Assassin royal 1 : Nous rêvons de sculpter notre propre dragon.
  2. Les Aventuriers de la Mer : Les Seigneurs des Trois Règnes étaient de retour.
  3. Assassin royal 2 : Je n’en demande pas davantage.
  4. Les Cités des Anciens : Le formidable coup de trompe de la reine retentit en réponse, et elle perçut les souhaits de bon vol de ses Anciens quand elle ouvrit les ailes et bondit dans les airs.
  5. Le fou et l’assassin : Kettricken sourit.



On peut noter que trois des cinq phrases font référence aux dragons. Cela confirme que plus la saga évolue et plus les dragons gagnent en importance. Ils sont d’abord un objet de fantasme. Puis, avec leur apparition et leur retour, ils sont des créatures magnifiques que le lecteur, et parfois les personnages, révèrent. La façon dont les dragons sont décrits, leurs actions font d’eux des créatures majestueuses et imposantes ; les dragons dominent.


La fin du Fou et de l’Assassin, et donc de la saga, est également intéressante. On finit sur un sourire, ce qui pour une oeuvre avec beaucoup de passages tristes est assez symbolique. On termine ainsi sur une note d’espoir.

Notons aussi que Kettricken est la seule personnage majeure du premier tome (l’apprenti assassin), encore en vie : tous les autres sont morts ou se sont transformés en dragon d’Art et de pierre. Cela montre bien la force et le courage de Kettricken, cette femme qui a traversé les époques et les dangers


Deux phrases sortent de la bouche de Fitz. 

Dans la première (la reine solitaire), on le sent frustré, en manque de quelque chose. D’une certaine façon, il n’a pas tourné la page de la carrière, il a envie de connaître ce qu’a connu Vérité. Si il pense cela, c’est que Fitz se sent seul ou coupé du monde des humains. Il n’a qu’Oeil-de-Nuit, puisque le Fou est parti il ne sait où, que Vérité a créé son dragon et que Molly a épousé Burrich. 

Les choses sont bien différentes dans Adieux et retrouvailles. Si Fitz a perdu le Fou (en route vers Clerres) et Oeil-de-Nuit (mort en libérant Devoir), il a fini par retrouver Molly, son amour d’enfance et cela le comble. Il n’a plus cette sensation de manque, cette sensation de rater quelque chose.

mercredi 17 avril 2024

Le Fou, homme, femme ou peu importe ?

Dans l’assassin royal, l’aventure se déroule à travers les yeux de Fitz. Il est le principal narrateur, il est celui qui délivre un bon nombre d’informations, celui qui permet au lecteur d’observer ce qui se passe. Fitz n’est pas neutre, ni objectif, il a des émotions, des sentiments, des préjugés, des attentes. Il faut aussi noter que des informations historiques, des détails de biographie, des compte-rendus de missions d’Umbre et autres choses sont présents à chaque début de chapitre. C’est donc via Fitz que l’on rencontre pour la première fois le Fou. Tout nous laisse croire que le Fou est un homme, un jeune garçon même si son apparence physique rend la chose compliquée à estimer. Quand le Fou est mentionné, ce sont des pronoms masculins qui sont employés, les tenues qu’il porte sont celles des hommes. Pour autant, Fitz a des doutes. Enfant curieux, il demande au Fou s’il est un homme ou une femme. La réponse du Fou est claire et illustre bien qui il est : un individu qui aime jeter un voile de mystères autour de lui, qui a une forte envie de garder ses secrets (« on a beaucoup débattu du sexe du fou. Quand, plus jeune et plus direct que je ne le suis aujourd’hui, je l’interrogeai sur la question, il me répondit que cela ne regardait personne d’autre que lui-même »). Et c’est ce qu’il s’est employé à faire à la cour de Castelcerf, un endroit où les gens proches du pouvoir sont soumis à tout un tas de pression, d’observation et parfois de malveillance.

L’insistance à découvrir le sexe du Fou se fera plus présente lorsque Fitz et les autres partiront à la recherche de Vérité. Dans ce groupe, il y a une ménestrelle appelée Astérie qui est attirée par Fitz. Mais, elle est jalouse de la complicité entre Fitz et le Fou. Elle aimerait que le bâtard royal s’intéresse plus à elle, qu’il ait moins de moments seuls avec le Fou. Astérie analyse alors la situation et en vient alors à une conclusion simple : «  Le fou est une femme, et elle est amoureuse de vous ». De son point de vue des choses, Astérie ne peut admettre que deux personnes soient si proches sans qu’il n’y ait d’attirance physique ou amoureuse. Comme Fitz est un homme, Le Fou ne peut être qu’une femme, déguisée et habillée certes. Fitz, inquiet et vexé, s’en ouvre au Fou. Il l’aborde maladroitement, lui disant que son attitude laisse croire de fausses choses à Astérie. Le Fou lui répond alors que le sexe importe peu, que l’amour ne se définit pas par le genre tout comme toutes les autres relations : « depuis le temps que je vis parmi vous, c’est la seule chose à laquelle je n’ai jamais pu m’habituer : l’importance que vous attachez au sexe de chacun ». Elle est peut-être là d’ailleurs la raison d’une telle différence de point de vue : le Fou n’est pas des Six-Duchés, il vient d’un autre pays, d’une autre culture. De façon grivoise, le Fou questionne Fitz sur son amour pour Molly (« dis-moi, Fitz, était-ce Molly que tu aimais ou ce qu’il y avait sous ses jupes ? »). Autrement dit, est ce que le genre de la personne est un préalable au développement de sentiments amoureux ? Pour le Fou, clairement non. Cette question met Fitz au pied du mur, il ne sait trop quoi réponde, il se perd dans des explications vaseuses.

Des décennies plus tard, les deux auront une violente dispute quand Fitz surprendra une conversation entre le Fou (appelé Sire Doré) et Jek, une amie du Fou. Jek a connu le Fou quand il était Ambre (une femme) dans les Aventuriers de la Mer. Fitz surprend la conversation et est choqué par ce qu’il entend. Si le Fou est une femme, ça remet en cause toute leur histoire commune. Fitz a énormément de mal à assimiler qu’il ait pu partager tant de moments intimes avec un homme, et surtout une personne qu’il ne connaît pas. Il va même plus loin dans les paroles cruelles en disant qu’il n’envisagera jamais de coucher avec le Fou. Il ne peut simplement pas.

Dans la trilogie du Fou et de l’assassin, on se rend compte que le sexe du Fou importe peu. Ceux qui le connaissent ont appréhendé son amour des secrets, le fait qu’il n’aime pas trop en dévoiler sur lui, sa passion des déguisements et ses différentes identités. Umbre s’est servi des talents du Fou (notamment en terme de maquillage) pour perfectionner ses costumes et apparences.

Lorsqu’ils s’en vont vers Clerres, le Fou a un serviteur appelé Cendre. Or, ce dernier est aussi Braise (une femme). Cela surprend Persévérance (« Alors, c’est sa véritable identité ? C’est une fille et elle s’appelle Braise »). Cela choque le jeune homme car il trouve Braise attirante et a du mal à laisser aller ses sentiments en sachant qu’il joue aussi l’homme. La réponse de Fitz le soulage et montre aussi au lecteur tout le chemin parcouru. C’en est Fini du Fitz coincé et buté, qui ne parvient pas à dépasser la barrière du genre. Il lui dit que « son identité est son identité, parfois c’est Braise ; parfois Cendre. C’est comme être père, fils et peut-être époux : ce sont toutes des facettes d’une même personne. »

Abeille, elle, se rend compte que la question du sexe du Fou n’intéresse plus personne : « à bord, Bien-Aimé était devenu quelqu’un qui s’appelait Ambre. Pourquoi il avait tant de noms et pourquoi c’était à présent une femme, je n’en avais aucune idée. Tout le monde paraissait trouver cela normal » .

jeudi 4 avril 2024

Clerres : perversion et chute

 

La trilogie du Fou et de l'assassin élargit le monde connu. Ce qui n'était que des suppositions ou des allusions devient bien plus concret. On découvre alors en profondeur Clerres : une ville, un lieu de pouvoir. On comprend que Clerres a une histoire aussi riche que d'autres grandes villes de la saga comme Kelsingra, Terrilville ou Castelcerf.

Très tôt dans la saga, Clerres est évoquée. La ville n'est pas nommée mais fortement suggérée (lorsque le Fou révèle qui il est et d'où il vient à la fin du second tome ou le moment où le Fou et Prilkop révèlent à Fitz qu'ils vont retourner dans leur école). Si ces deux prophètes désirent retourner à Clerres, c'est aussi parce que c'est le lieu qui accueille les gens comme eux, des individus qui ont des dispositions spéciales. Les gens du Nord n'en ont pas connaissance mais « il existait une école à Clerres où l'on apprenait aux enfants dotés de caractéristiques des Blancs à noter leurs rêves, les images qui leur venaient, et leurs visions de l'avenir ». On a là un premier aperçu de Clerres : un endroit de connaissances, de savoirs. Avant d'être pervertie, Clerres était un endroit unique, mythique et fantasmé, presque un refuge. Quand le Fou parle du Clerres d'avant, c'est avec des mots positifs : « c'était une bibliothèque qui regroupait toute l'histoire des Blancs, tous les rêves qui avaient été archivés (…) c'était une ville faite pour les historiens et les linguistes (…) les gens se rendaient compte que leur enfant était étrange, et ils l'amenaient à Clerres, ou bien il grandissait chez lui en sachant qu'il devait entreprendre un jour ce voyage ». Autrement dit, Clerres était une destination incontournable, qu'on le veuille ou non. Ceux qui avaient un don étaient immanquablement attirés.

Géographiquement, Clerres fait voyager le lecteur vers des terres inconnues, bien plus au Sud qu'il n'a jamais été, loin de Terrilville et autres villes des Marchands. Fitz se rend compte que c'est une « cité très loin dans le Sud,au-delà de Chalcède, des Îles Pirates, de Jamaillia et des îles aux Épices ». Quand le Fou raconte à Fitz la façon dont il est retourné à Clerres après la libération du Glasfeu, il l'informe que « nous sommes parvenus à Clerres puis nous avons continué jusqu'à l'île Blanche, où se trouve l'école qui s'appelle aussi Clerres ». Clerres est donc à la fois le nom de l'île et le nom de l'école. Notons que Clerres est un carrefour, un lieu de passage fréquenté qui n'attire pas que les Blancs. C'est un lieu de commerce, un endroit influent. Selon le Fou, « toute sorte d'individus se rendent là-bas, des marchands venus de porcs lointains, des gens impatients de connaître leur avenir, d'autres qui souhaitent devenir serviteur des Blancs, des mercenaires qui veulent entrer dans la garde ». A ce niveau, Clerres est un peu en opposition à Castelcerf, une ville qui, si elle a commercé, a longtemps été peu tournée vers le monde puisque tourné vers la guerre.

Clerres est une grande ville. Quand on lit ses descriptions, la façon dont les lecteurs la considèrent, on a bien plus l'impression d'être en présence d'une Terrilville ou d'une Kelsingra époque des Anciens que de Castelcerf. Il y a l'impression d'une ville riche et prospère, propre et organisée. Le Fou et Prilkop sont de bons observateurs de la ville : ils l'ont connue à des moments différents et ils peuvent noter les changements lorsqu'ils y retournent. On comprend avec leur témoignage que la ville ne s'est pas seulement enrichie, elle s'est agrandie, a gagné en importance : « Clerres s'était beaucoup étendu depuis mon départ, et Prilkop était abasourdi de constater que le petit village de ses souvenirs était devenu une masse de murailles, de tours, de jardins et de portes. » Alors qu'ils approchent de la ville pour sauver Abeille, le Fou (devenu Ambre) éclaire Fitz. Il le prévient que « Clerres a des patrouilles qui parcourent efficacement les rues et les ponts ». C'est un endroit comme il a rarement vu. Pourtant, Fitz a beaucoup voyagé : il a parcouru de long en large les Six-Duchés, il a remonté le fleuve du désert des Pluies, il a été à Terrilville, en Chalcède, dans les Montagnes, à Kelsingra... Il est malgré touché par ce qu'il voit : « j'observai Clerres pendant que le ciel s'éclairait. La ville était encore plus charmante au lever du jour, étendue de verdure soignée et d'habitations bien ordonnées ». Cela n'a rien à voir avec le côté désorganisé et sauvage de Castelcerf.

Tout cela peut donc laisser croire que tout est beau à Clerres. Mais, la ville a une face obscure, une face sombre symbolisée par l'emprise des Serviteurs et des Quatre. Là encore, il y avait des indications que cette école n'était pas si parfaite que ça. Le Fou avait prévenu qu'on avait tout fait pour le retenir, pour l'empêcher d'accomplir son destin car cela ne correspondait pas aux attentes des décideurs. Si il y est malgré tout retourné, c'est en partie à cause de Prilkop qui l'a convaincu que Clerres ne pouvait pas être si changée que ça : « Lui avait toujours eu envie de regagner Clerres (…) il en avait gardé un souvenir très différent du mien, car il venait d'une époque où les Serviteurs n'étaient pas encore corrompus, où ils servaient vraiment les Blancs. » Il faut bien préciser que Clerres existe pour permettre aux Blancs d’œuvrer correctement, toute la logistique doit leur servir. Les Serviteurs ont retourné la relation, pris le pouvoir et asservi les potentiels prophètes, les gens qui faisaient des rêves. Au fil des années, Clerres est devenue un élevage, un lieu d'expériences et une ville d'où se déploie le pouvoir des Serviteurs. Ils ne servent plus l'histoire mais leurs propres intérêts et sont prêts à tout pour atteindre leurs buts (« les Serviteurs croisent des enfants les uns avec les autres, entre cousins, entre frères et sœurs, et les enfants mal formés qui naissent de ces unions, ceux qui ne présentent aucun signe de la lignée des Blancs sont détruits avec la même indifférence qu'on arrache une mauvaise herbe dans un jardin »). C'est pour cela que la Femme Pâle a été préférée au Fou : lui allait à l'encontre de ce que désirait les Serviteurs, il était bien trop indépendant. On pourrait presque croire que la Femme Pâle a été construite pour contrecarrer les plans du Fou mais surtout permettre aux Serviteurs de maintenir leur influence. C'est en tout cas ce que pense le Fou : « Les richesses de Clerres avaient été mises à sa disposition afin qu'elle oriente le monde sur leur fameuse vraie Voie. »

Les dirigeants de Clerres ont le besoin de contrôle. C'est pour eux une nécessité ; ils élèvent leurs prophètes pour être certains qu'ils adhéreront à leurs idées. Quelqu'un comme Prilkop est pour eux un danger, un ennemi (Dwalia : « étant que c'était un Blanc naturel et non élevé à Clerres, il est resté trop peu de temps dans notre école pour que nous puissions nous assurer de sa loyauté »). Prilkop se retrouve alors derrière des barreaux. Le Fou, lui, a été torturé à son retour.

Clerres a un ennemi historique : les dragons. Ils ont tout fait pour les éliminer et ils ont tout fait pour qu'ils ne reviennent pas. Puisqu'ils avaient accès à des rêves prophétiques, ils pouvaient analyser différents scénarios et choisir ceux qui leur convenaient.

La cruauté de ces individus était telle qu'ils étaient capables de laisser se développer des terribles maladies ou des catastrophes naturelles sans prévenir si ça les arrangeait. On sait, par exemple, que la famille Vestrit a été lourdement touchée par la Peste ; on apprend que les Quatre savaient et n'ont rien fait (« nous étions au courant de la Peste sanguine avant qu'elle ne fasse sa première victime »). Ce n'est même pas du désintérêt, un repli sur leur monde ; c'est surtout une volonté de tout faire pour que les dragons ne reviennent pas. Sans doute pensaient ils qu'une Terrilville prospère se développerait et explorerait les mystères du monde des Anciens. Les Anciens étaient une menace, bien trop proches des dragons, bien trop indépendants et non soumis. Clerres a donc assisté de loin à la catastrophe : « la montagne qui explose en gerbes de feu, les tremblements de terre qui ont dévoré les cités des Anciens et les vagues géantes qui ont mis fin à leur emprise sur le monde (…) S'ils nous avaient été un peu plus utiles, peut-être les Anciens en auraient-ils aussi été informés ; mais ils préféraient les dragons aux humains. Ce fut leur perte. »

Mais, les dragons sont de retour et le destin de Clerres est menacé. Capra, une des Quatre, le sait. Elle est quasiment convaincue que les choses vont mal tourner. Il y a trop de rêves d'un Destructeur qui viendrait tout mettre à bas. Il y a surtout le retour des dragons et une vengeance inévitable de leur part. Elle tente de prévenir ses collègues (Coultrie, Symphe et Fellodi) : « les dragons sont à nouveau en liberté dans le monde, et les luriks qui nous restent rêvent de sombres visions de loups, de fils et de dragons. Nous étions pourtant à ça de les arrêter pour toujours : Les dragons ne pardonnent pas et ils n'oublient pas ». En étant incapables de tuer le Fou pour de bon, les Quatre ont laissé le cours des choses leur échapper. Le Fou a tout fait pour faire revenir les dragons et il y est parvenu. Pire, ils n'ont rien arrangé en enlevant Abeille, la fille de Molly et Fitz. Fitz fait tout pour la retrouver, ou la venger. Sur sa route, il forge des alliances inédites et rencontre des dragons. Quand il évoque à Tintaglia le nom de Clerres, la réaction de la dragonne est intéressante (« Peur. Un dragon pouvait éprouver de la peur ? ») Tintaglia, comme tous les dragons, a le souvenir de ses ancêtres. Ils sont certes incomplets mais suffisamment équivoques pour faire émerger cette émotion. Elle sait que quelque chose de terrible a eu lieu pour son espèce mais ne sait pas quoi exactement. Tintaglia ira alors rencontrer le vieux dragon noir Glasfeu qui l'éclairera sur ce qui s'est passé, notamment les empoisonnements. Dès lors, le sort de Clerres est écrit : la ville doit être détruite. Il y a eu trop de torts causés aux dragons pour qu'ils ferment les yeux ; Clerres a tenté de les éradiquer, a volé leurs œufs pour faire des expériences. Tintaglia est claire quand elle dit que « un humain ne peut exécuter la punition que Clerres mérite. Quand nous arriverons là-bas, nous détruirons pierre par pierre et dévorerons ceux qui ont osé tuer des dragons ». Une assemblée constituée de pirates, Marchands, de gens des Six-Duchés et des dragons arrive alors sur Clerres et détruit la ville. En réalité, le plus gros du travail est fait par les dragons qui ne connaissent aucune limite, ne montrent aucune retenue. Pour ne rien arranger, Glasfeu retrouve un peu courage et se mêle à la fête. Lui aussi est revanchard, d'autant plus qu'il a été humilié (« te souviens-tu de moi, Clerres (…) te rappelles-tu comment tu nous as fait mourir avec un festin de bétail empoisonné ? »)

Les Quatre sont tués un par un. La ville est ravagée comme l'observe de loin Fitz : « je vis les ruines du château de Clerres (…) la forteresse n'existait plus que sous la forme de décombres répandues à l’extrémité de la péninsule ». Clerres est battue, les dragons ont gagné. Surtout, le Fou a atteint son but : les futurs gens doués ne seront plus exploités.